ARTS & MACHINERIES

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Tracteur Kubota BX2350

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19-07-2016 à 23:15:43
Bonjour à tous
J'ai enfin craqué pour un BX2350.....
Je l'ai pris neuf chez mon concessionnaire le plus proche. J'ai fait mettre une tondeuse ventrale RCK48-23BX et j'ai pris un Tondo- broyeur. A cela j'ai fait rajouter bien sûr les masses jerrican avec le support.
Evidement, je suis très content de mon achat et c'est un vrai plaisir de travailler avec ce matériel. Bien sûr j'ai vu les nombreux problèmes que relate ce forum mais je reste très confiant à la marque Kubota et à mon concessionnaire.
J’ai fait installer un crochet d’attelage mixe sur le relevage 3 points qui s’avère vraiment idéal pour manœuvrer (à vide) une grosse remorque lorsque je veux la ranger au fond de mon garage. Le crochet d’origine est beaucoup trop profond dans le châssis du tracteur au niveau des roues arrière. Le crochet d'origine est pour les remorques agricoles avec un long timon. Il n'est pas adapté pour les remorques avec un timon en V car on touche très rapidement les roues arrière au moindre braquage.
Aussi, je suis à la recherche d’un système pour mettre un crochet à l’avant du tracteur sans avoir à retirer les masses. Je souhaite aussi un système voulant conserver le look et ne pas dénaturer le museau de mon BX. Difficile dilemme !!!! Si vous avez des idées je suis preneur.
Merci à Nicolas pour ce forum, et merci à tous pour vos retours d’expériences. Et à de prochaine aventure et au-delà !!!
Cordialement
didier
20-07-2016 à 18:41:52
Bonjour Didier,
Bienvenue sur ce forum et parmi les utilisateurs du BX2350.

Effectivement, ce forum parle de diverses mésaventures pour ce modèle, il faut bien sûr relativiser car c'est le propre de toute mécanique travaillant en conditions difficiles de s'user.
Même chose pour des erreurs de conception qui touchent tous les constructeurs.
Dans les deux cas, nous sommes ici pour trouver des solutions !

Pour un attelage avant, je n'ai pas de solution miracle. J'en ai un pour un tracteur plus gros (B3030) que je n'utilise pas car la platine doit pouvoir recevoir un autre accessoire à relevage hydraulique. Je n'ai d'ailleurs pas de masses sur cet engin.
Petite précision sur les masses avant: elles ne servent que pour équilibrer le tracteur quand un accessoire lourd est monté sur le relevage arrière. Lorsqu'il n'y a que la coupe ventrale, les masses sont inutiles. La doc officielle recommande bien de ne les utiliser que quand c'est vraiment nécessaire.
La question du look du tracteur ne se pose donc pas vraiment à ce niveau puisque c'est une zone d'interface qui s'adapte à l'usage, en fonction de l'accessoire utilisé.

Le problème des attelages arrière trop enfoncés se retrouve partout: si on le sort plus, ça le fragilise, si on le laisse là, il est difficile de manœuvrer une remorque qui n'est pas spécifiquement agricole. La difficulté est qu'on ne peut pas agir sur le timon des remorques, et il ne resterait éventuellement qu'une modification du système d'attache du crochet pour qu'un allongement de pose pas de problème de résistance trop limite. Je n'ai jamais étudié la question et j'ignore si quelqu'un d'autre a entendu parler d'une réponse à ce sujet (il faut bien avouer que les tracteurs sont plutôt destinés à évoluer en espace libre où les manœuvres ne présentent pas de difficultés...).
Je vais voir ce que je peux faire mais aucune promesse ! ;-)

Cordialement,
Nicolas.

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21-07-2016 à 14:36:37
Merci Nicolas pour cette réponse
J'ai une autre question:
Qu'elle est le poids maximum que peut tracter le BX2350?
De quelle capacité est la remorque Devés que vous utilisez?
Encore merci Cordialement
didier
22-07-2016 à 17:50:56
Bonjour,

Je n'ai pas l'info en ce qui concerne la capacité de traction. En fait, elle doit dépendre des circonstances, terrain plat ou en pente, manœuvre en harnais ou transit en volée, si c'est roulant ou soulevé par le trois-points, par exemple.

Pour les remorques Devès de type 23, elles sont données pour une tonne de charge. Je n'ai pas donné les caractéristiques dans l'article dédié sur ce forum http://artsmachineries.discutbb.com/sujet-307975-575202-49368-1-remorques-dev-s-pour-mini-tracteurs.html, car je n'ai pas de démarche commerciale, juste un partage d'expérience.
Officieusement, je peux avouer ici avoir nettement surchargé chargé ces remorques (4 bons godets de Bobcat avec du fraisat routier !), soit au moins 1T600, certainement plus. A éviter cependant, car le vérin de relevage en souffre terriblement. Au vu du premier essai difficile, le vidage a ensuite été entamé à la main et terminé au vérin une fois la surcharge passée. Ah, et bien gonfler ses pneus pour ce genre de choses, sinon on finit sur la jante ;-)

J'en reviens à la traction, 1T600 à plat, donc, ça passe mais j'ignore absolument ce qu'il en serait dans une montée. Quand je compare avec le mal qu'a le B3030 pour l'équivalent en pente raide, je pense que le BX2350 aurait des problèmes. Même chose en descente: attention au freinage: rien ne dit qu'il sera possible de s'immobiliser (je me suis déjà retrouvé debout sur la pédale de frein car l'hydrostatique ne suivait plus et ça bougeait encore !).
On peut donc tourner autour du léger excès quand les conditions y sont favorables (ranger une remorque dans un hangar), mais en aucun cas s'aventurer dans des situations scabreuses qui peuvent vite dégénérer. J'ai perdu un ami comme ça l'année dernière donc je ne dis pas ça en l'air juste pour ouvrir le parapluie...

Bien cordialement,
Nicolas.

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23-07-2016 à 10:32:50
Merci Nicolas pour cette réponse.
Si je resume, il n'y a pas de PTRA pour le BX2350 car moi non plus je n'en ai pas vu dans les docs. Le poids maximum de traction dépendra bien sûr du terrain. Et concernant le poids des remorques autant rester dans les limites que donne le constructeur.
Cordialement
didier
24-07-2016 à 07:40:41
Le PTRA est une limitation administrative liée au permis de conduire, qui est établie d'après les informations du constructeur du véhicule. On imagine facilement que ce sont les données de stabilité et freinage, entre autres, qui déterminent le PTRA.
Et encore, cela vaut-il pour les véhicules routiers homologués (c'est le cas du BX2350 quand il est équipé à cet effet), ce qui différencie les tracteurs des tondeuses autoportées.
De toute façon, comme il s'agit d'un véhicule sans permis, le PTRA ne s'applique pas...

Néanmoins, les limitations techniques sont bel et bien là pour tout matériel quel qu'il soit et c'est la prudence ou l'inconscience qui guident les utilisateurs. Je ne verrai aucun problème à déplacer une remorque de 3 tonnes avec un BX2350 sur une dalle en béton de niveau, mais je ne m'aventurerai certainement pas à la sortir où que ce soit si le sol est en pente ! Le BX en harnais 4X4 a une bonne force de traction, mais son freinage ne lui permettrait pas de stopper une telle masse. Tout est question de savoir limiter l'excès à des conditions gérables et très ponctuelles (car ça tire quand-même sérieusement sur l'embrayage).

Pour les remorques, je dois préciser que le poids maxi s'entend pour un chargement bien réparti sur le plateau, sans quoi il apparaît plusieurs désordres: excès ou insuffisance de de poids sur l'attelage (et déstabilisation du tracteur), incapacité du vérin à relever la benne si trop sur l'avant, etc.
Le chargement doit également être fixe: un objet encombrant et lourd doit absolument toujours être arrimé pour ne pas se déplacer en route, ce qui modifierait l'équilibre pouvant aller jusqu'au retournement. C'est encore plus sensible avec les liquides: j'utilise régulièrement une tonne à eau de 1200 litres, (avec le B3030 en raison de ce qui précède !), et si ça ne pose aucun problème à vide ou à pleine charge, entre ces deux situations, l'effet de "carène liquide" engendre un ballant qui secoue le tracteur de façon parfois impressionnante. Ce n'est pas une question de conduite "souple, les moindres accélérations et freinages déclenchent le phénomène et il n'y a rien à faire, il aurait fallu que la cuve soit équipée de cloisons internes pour limiter cet effet.
Dernière chose, on parle remorques, mais pour d'autres il s'agit d'accessoires comme les plateaux de tonte, les bacs de ramassage ou n'importe quel outil sur le relevage 3 points, qui doivent eux aussi être convoyés avec précautions: les secousses de trajet sont autant de contraintes mécaniques qui fatiguent les éléments, même les plus robustes (j'ai récemment redressé un andaineur agricole pour cette raison précise).

Maintenant, chaque cas est particulier, matériel, environnement, expérience de l'utilisateur, et chacun doit composer avec la nécessité et la prudence, j'espère qu'avoir donné ces infos aidera à rester du côté de la sécurité.

Bien cordialement,
Nicolas.

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22-08-2016 à 20:10:56
Ok
Merci pour toutes ces infos;
Cordialement
Didier
22-08-2016 à 23:42:08
bonjour à tous,

Zeclaw serait possible d'avoir un plan avec les entraxes et diamètre des trous pour les barres qui empêche le bac de ramassage de monter ou descendre quand on actionne le plateau de coupe. J'ai voulu les commander mais ils sont fou avec les prix 308€ pour les barres + 90€ de frais de port. ce qui fait presque 400€ pour de la ferraille

merci pour ton aide
02-10-2016 à 08:53:09
Bonjour,

@ Didier:
La plaque en alu à l'avant droit du châssis vous donne l'information sur les masses autorisées. Rien n'est dit sur les conditions d'application, donc on peut supposer à plat uniquement. Dans les pentes, le risque augmente considérablement mais j'ignore comment calculer la limite dans chaque configuration. De toute façon, ce qui serait valable pour une route bien lisse ne le serait plus pour un chemin en mauvais état dont les trous et bossent ajoutent des accélérations parasites susceptibles de faire dépasser la limite.
Et je ne parle pas de route enneigée (et en descente raide) avec une saleuse chargée derrière. J'ai failli faire un tonneau seul dans le virage serré d'une rue déserte à 3 h du mat un 1er janvier, un truc que je ne recommencerais jamais ! C'est la saleuse qui s'est mise en portefeuille qui a tout arrêté. J'ai aussi vu un gars faire plusieurs tête à queue dans les mêmes conditions mais en ligne droite, tout ça pour dire que même avec des chaînes à neige sur les 4 roues, on n'est pas à l'abri d'un problème en charge.
Mais cela est inhérent à tout véhicule, les tracteurs aussi.

Cordialement,
Nicolas.

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02-10-2016 à 15:21:03
Bonjour,

J'en avais parlé mais pas donné suite, voici enfin l'article sur le démontage du réservoir de carburant.

Rappel des faits: un tracteur dont le moteur s'étouffe à plein régime, en particulier dans les montées, après la contamination du réservoir par un carburant par un bidon contenant des résidus de décantation.
Après plusieurs remplacements des deux filtres à carburant, reprise du câblage de la pompe à gas-oil, recherche de fuites, ne reste que la possibilité d'une obstruction de la ligne d'alimentation.
Les tubulures et le réservoir lui-même ne sont pas accessibles, il faut se fendre d'un gros démontage.
Jugez plutôt: il faut déposer l'arceau de sécurité, le siège et le carénage arrière en plastique. Pour cela, bien d'autres démontages sont nécessaires.
- L'arceau de sécurité: Il faut au préalable débrancher le faisceau électrique, les connecteurs sont répartis de chaque côté de la traversée du carénage. Attention aux fils de même couleur à repérer par un bout d'adhésif. La présence d'un assistant est indispensable pour maintenir et manipuler l'arceau à moins d'être situé sous un palan.
- Le siège: pas de difficulté particulière, deux vis à retirer à l'arrière puis basculer et glisser sur le côté pour le déboîter. Attention, il est plus lourd qu'il n'y paraît !
- Le carénage: Là ça se complique vraiment...
En fait, il n'y a rien de difficile dans l'absolu, sauf que sur un engin d'un certain âge, ayant été exposé aux éléments et au sel de déneigement, de la corrosion s'est installée un peu partout. En particulier sur la visserie de fixation des éléments accessoires du carénage. Ainsi, les poignées latérales avaient la plupart de leur visserie grippée, ce qui s'est fini par des arrachages d'inserts et l'obligation de casser en partie basse des guides de leviers. On verra plus loin comment réparer tout cela.
Pour accéder partout où c'est nécessaire, il faut lever le tracteur, le poser sur cales et retirer les roues arrières. La dépose du carénage impose le retrait de toutes les commandes qui le traversent (leviers d'hydraulique latéraux mais aussi commandes du relevage entre le siège et le plancher). Les diverses poignées sont fortement emmanchées et leur extraction est difficile. Pour la butée de descente, le démontage se fait par en dessous (dépose de la cale à étages). Certaines vis de liaison au plancher ont dû être coupées à la disqueuse.


Je ne suis pas allé jusqu'à retirer complètement le carénage pour ne pas faire plus de dégâts, mais la photo montre déjà à quel point il faut dépouiller l'engin.
L'état de saleté repoussante a fait que je l'ai remis sur ses roues pour l'emmener au lavage, puis l'ai ramené au garage pour poursuivre le travail. Beaucoup de zones sont totalement inaccessibles au nettoyage et les saletés s'accumulent.

Bon, le réservoir est débranché, vidé et inspecté: pas de saleté particulière en vue ! Le peu de carburant restant ne présente pas de trace d'eau mais ne sera pas réutilisé. Un rinçage au carburant propre avec agitation énergique ne révèlera pas plus d'impuretés, un passage à la soufflette permet de s'assurer que rien n'est collé aux parois. Par acquit de conscience, les tubulures sont déconnectées puis soufflées à leur tour. Une inspection visuelle à la torche par l'orifice de la jauge déposée révèle un réservoir propre.
Vient donc le remontage. Attention, la remise en place du réservoir cause facilement l'arrachage du connecteur de la sécurité de prise de force.

Le problème de la case au démontage doit être traité à ce moment.
Les inserts arrachés des poignées latérales sont soit récupérés soit reconstitués par un équivalent en visserie standards (écrous). Le logement dans la poignée est agrandi avec un outil rotatif sur mini-perceuse à une cote permettant le collage par une quantité suffisante de colle bi-composant en bâtonnet.
Pour la partie inférieure, c'est le bossage du carénage qui a cassé. Le restant est retiré avec un outil vibrant et la fixation est reconstituée avec un petit bout de cornière.


Je ne peux que recommander à tous les propriétaires de tracteurs similaires d'effectuer un traitement préventif anti-corrosion à l'occasion d'une révision (pulvérisation de dégrippant).

Concernant le bilan de l'opération, il faut croire que les impuretés s'étaient accumulées dans la tubulure puisque le réservoir était plutôt propre. Le problème d'étouffement ne se manifeste apparemment plus. Mais je n'aime pas trop ce genre de situation où une panne n'a pas d'explication clairement établie, et encore moins quand le dépannage n'est pas plus explicite.

Cordialement,
Nicolas.

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25-12-2016 à 12:21:53
Bonjour,

J'ai pris beaucoup de retard dans la rédaction d'articles, et même dans l'entretien des tracteurs, je vais essayer de corriger cela, en plusieurs parties.
Tout d'abord, je signale que le tracteur qui avait le problème d'alimentation en carburant est maintenant hors service. Le moteur cafouille toujours, bien que beaucoup moins qu'avant, et des pièces ont commencé à être prélevées pour dépanner l'autre tracteur: (3 !) pneus crevés au delà du réparable, batterie. De plus, il présente une fuite hydraulique sur le système de direction (sous le volant), qui oblige à démonter tout le tableau de bord pour reprendre le serrage de tous les flexibles inaccessibles autrement. Et je ne parle pas du plateau de coupe dont l'axe de sortie de renvoi d'angle est cassé.
Dans le cadre d'une utilisation professionnelle, il vient un moment où l'âge et l'état de l'engin font qu'il n'est plus rentable de procéder à des réparations qui dépassent sa valeur résiduelle. Cela ne signifie pas qu'il n'est pas réparable, mais que le comptable préfère en acheter un neuf plutôt que de faire des frais sur un engin déjà amorti depuis longtemps, ayant servi huit ans au lieu de quatre !

Je ne sais pas ce qu'il va devenir, ni s'il sera remplacé, l'épave m'encombre sérieusement l'atelier.

L'engin survivant ne vaut guère mieux, sa pompe hydraulique ne donne plus la puissance nominale à cause de rayures (copeaux retrouvés dans l'huile), et sa carrosserie en plastique est en mauvais état aussi (vibrations et mauvaise utilisation). Je détaillerai dans le prochain message les récents travaux effectués, mais je peux désormais donner une info que la panne des compteurs ne m'avait pas permis d'établir avant: Le suivi informatisé de la maintenance avec un compteur horaire électro-mécanique m'indique une utilisation annuelle autour des 600 heures. Un total approximatif de 4800 heures de mauvais traitement qui explique le mauvais état des deux tracteurs, lesquels ont tout de même plutôt bien résisté; il n'en aurait certainement pas été de même avec du matériel moins robuste. Cela me conforte dans l'idée que les BX2350 sont de très bons engins et que pour un utilisateur soigneux et des conditions de services moins sévères, la durée de vie doit être bien plus longue avec moins de problèmes.

Bon, maintenant, la suite de l'entretien de l'engin restant...

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Mon avatar: Doc Brown, l'inventeur fou de Retour vers le futur ( Christopher Lloyd )
25-12-2016 à 12:52:25
Cet engin a sept ans de service au moment d'écrire ces lignes, soit environ 4200 heures de fonctionnement.
Le moteur avait depuis quelques temps beaucoup de mal à démarrer et il était parfois très difficile de l'éteindre. Le conducteur pouvait tourner la clé de contact et la retirer sans que le moteur s'arrête!
Honnêtement, j'ai longtemps mis ça sur le dos du conducteur puisque moi j'arrivais à démarrer du premier coup... Mais le phénomène semblait de plus en plus net et les très fortes vibrations lorsque le moteur voulait bien s'arrêter (très lentement), révélaient un vrai problème. N'étant pas mécanicien, j'étais bien mal parti pour diagnostiquer la panne. Jusqu'au jour où j'ai eu un peu de temps pour me pencher sérieusement sur la question.
J'ai pu écarter les bougies de préchauffage en les testant à l'étincelle. Ça ne me donne pas leur efficacité mais au moins elles ne sont pas coupées.

Je repère au passage un fil déconnecté à l'avant du moteur, qui se révèle être celui de la sonde de température. La cosse n'a tout simplement jamais été sertie et le fil tenait comme par miracle ! Un coup de pince et c'est réglé, l'aiguille au tableau de bord affichait encore une sonde opérationnelle, donc la panne venait juste de se produire. Là, c'est clairement un défaut d'assemblage !


En écoutant et observant la pompe à injection tout en donnant des coups de clé de contact (sans démarrer), je m'aperçois que son électro-aimant de coupure carburant n'agit pas comme d'habitude. L'action semble ralentie et ne se faire que partiellement, la manœuvre à la main indique une résistance anormale. Ça colle avec le manque de carburant au démarrage et la difficulté à l'arrêt. Le soufflet de protection de la tige est coupé à la pointe, je suspecte un début de grippage. Une pulvérisation de dégrippant et plusieurs aller-retours à la main et le mécanisme reprend un comportement normal à vide. L'essai de démarrage-arrêt confirme l'origine de la panne et qu'elle est réglée aussi.

Malheureusement, les énormes vibrations engendrées par ce problème d'alimentation ont causé des dégâts aux capots en plastique du compartiment moteur, on voit ça dans la suite...

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25-12-2016 à 14:57:18
J'ai donc remis la réparation des capots moteur au lendemain, bien m'en a pris.
En fait, en y regardant de plus près, il y a de la casse un peu partout, les vibrations causant une fatigue du plastique autour des points de fixation. Il faut bien admettre que certaines parties sont bien trop fines pour supporter longtemps les contraintes qu'elles subissent. Ça va peut-être sur un terrain de golf, mais sur une route défoncée ou un champ labouré, les vibrations sont plutôt des secousses. Or, le pastique, fut-il de bonne qualité, vieillit avec l'exposition aux agents atmosphériques (UV solaires, chaleur, froid, vapeurs d'hydrocarbures, etc), et se fragilise. Même sans subir d'impact, les mouvements répétés que sont les vibrations causent un cisaillement de la matière, appelé "fatigue".

Sur le capot supérieur, cela se traduit par la cassure des embase de vissage du doigt de verrouillage. Ici, l'intervention tardive, et les vibrations réglées dans le message précédent, ont fait que les nervures avant ont cassé à la base sur une assez grande longueur. Seuls deux rivets côté verrouillage ont été posés pour l'instant mais il reste l'option d'installer des équerres entre le plastique et les plats métalliques si besoin.


Sur le capot périphérique, la situation est nettement plus grave. Les broches d'emboîtement dans le cadre du poste de conduite ont disparu d'un côté et ne tiennent plus à grand chose de l'autre. Des amorces de cassure sont apparues en haut du panneau latéral, en bas à l'avant (encoches d'origine), les fixations des phares sont cassées des deux côtés, et une des deux attaches avant commence à casser aussi.
Les phares supports de phares ont été rattachés avec des bouts de cornière et des rivets+rondelles. Faute de temps, un seul plan a été réparé, il aurait fallu traiter aussi le dessus de ces fixations.

La cassure latérale a été fixée par un bout de fer plat et riveté.
Les deux cassures à l'avant, au droit des encoches de passage du châssis (en pointe, une hérésie !) ont été consolidées aussi par du fer plat adapté à la courbure de l'endroit.

La patte de fixation avant a pour l'instant été laissée telle que, il est probable qu'elle sera intégralement remplacée par du métal quand la cassure complète se produira.

Bon, une douzaine de rivets quand même, et tout n'est pas réparé...
Ça tiendra quelques temps, l'avenir dira s'il sera possible de réparer encore ou s'il faudra passer à autre chose. Je ne connais pas le prix de ces capots, mais j'imagine qu'ils ne sont pas donnés. J'aurais tendance à privilégier le remplacement par du métal pour que le problème soit réglé définitivement.

Et pendant que je réparais les capots, je m'aperçois que les traces sur le moteur ne sont pas des taches de boues mais d'eau. Je repère d'ailleurs un suintement à la durit de sortie du calorstat.
A suivre.

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25-12-2016 à 17:30:59
Nous en voilà donc à la troisième réparation d'affilée: une fuite d'eau autour du calorstat.
La base de la durit de sortie, qui remonte au radiateur, laisse perler un peu d'eau dès le démarrage. Cela semble peu mais les taches de projections qui couvrent la culasse laissent penser que cela doit être plus abondant à chaud, donc on ne prend pas de risque et on démonte.

Une observation préalable montre que la durit n'est pas percée ni fendue. Au démontage, on trouve de la corrosion sur le col métallique du calorstat, et dont une partie s'est déposée sur la paroi interne de la durit. Le tout est gratté puis la durit remontée, le niveau d'antigel refait.

Un essai laisse apparaître une fuite plus importante qu'avant et le resserrage du collier n'y fait rien, signe que la durit ne compense pas les cratères laissés dans le métal par la corrosion. Fort heureusement, l'embout de sortie du calorstat est plutôt long et permet de déplacer le serrage du collier un peu plus haut. La fuite cesse alors, le serrage se faisant sur une surface saine.
Cette panne est maîtrisée pour l'instant, mais la corrosion est en place et va inévitablement s'étendre, ce n'est qu'une question de temps...

Bon, je vous épargne le coup de la fuite d'huile au joint spi de vilebrequin, c'est un sujet qui a déjà été traité.

Nicolas.

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dh

28-01-2017 à 16:56:23
Bonjour,
Je viens d'acheter un bx2350 kubota et à lire tous les points négatifs concernant ce tracteur, je crois que je vais finir par regretter mon achat
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