ARTS & MACHINERIES

Entre arts et techniques, la frontière est parfois bien mince. Que l'on soit débutant ou expert, on est toujours fasciné par la transformation de la matière en un objet, d'un objet en un autre, la nouvelle vie d'un objet après modification ou réparation. Vous aimez travailler de vos mains, vous voulez apprendre ou partager vos connaissances ? Entrez, c'est ici que ça se passe ! Les fiches pratiques sont sur: http://groups.google.fr/group/arts-et-machineries?hl=fr   Pas de langage SMS sous peine de sanctions !

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Tracteur Kubota BX2350

21-03-2010 à 09:47:22
Bonjour,

J'étais persuadé de l'avoir déjà fait, mais il semble que non, alors voila un début d'article sur le tracteur BX2350 de Kubota.
Je précise d'emblée que je ne suis pas là pour vendre l'engin et qu'ici c'est pas un magazine vendu, je signalerai donc sans hésiter ce qui me semble discutable.

Le voici, accompagné d'une remorque et d'un plateau de coupe:


C'est un engin de gamme pro, pas seulement par son prix ( un nombre à 5 chiffres ) mais aussi par ses capacités impressionnantes. C'est quand même un bébé de 23 chevaux !

La construction est en fonte et acier et inspire la confiance. Par rapport à un gros tracteur agricole, on ne peut voir qu'une différence d'échelle car si on y regarde de près, il est presque plus polyvalent grâce à une gamme d'accessoires optionels.


Le moteur diesel tri-cylindre entraîne une pompe hydraulique pour le mouvement hydro-statique et tous les accessoires ( prises de force, relevage 3 points, vérins divers ).

Le plateau de coupe pour l'herbe comporte 3 lames avec éjection latérale, positionné sous le châssis. entraînement par la prise de force inférieure, descente hydraulique + réglage manuel de hauteur des lames. Il existe une option de ramassage par aspiration montée à l'arrière et se connectant sur la sortie latérale.
A savoir qu'il existe plusieurs version de plateau différant par leur largeur et quelques détails de construction. J'ai pu noter que les crochets avant n'étaient pas tous les mêmes et qu'en cas d'accumulation d'herbe devant les modèles à courts, ceux-ci avaient tendance à s'échapper. Le plateau tombe alors au sol par l'avant et repose donc sur ses roulettes et ne peut plus être relevé sans intervention du conducteur pour le raccrocher. Sachant que c'est le modèle le plus récent qui présente ce défaut, j'espère que cette erreur sera corrigée rapidement car ça craint franchement de perdre en qualité sur un détail pareil.

Mais ne croyez pas que je n'aime pas ce tracteur, il a des défauts, j'y reviendrai, mais il offre une capacité de travail phénoménale. Pour la petite histoire, les photos de cette partie de l'article ont été prises sur un engin neuf, première sortie sur un terrain de foot.
Prise en main facile, bien que pédalier bizarre et accélérateur à main, direction plus qu'assistée, braquage très serré, puissance disponible très confortable.

Bon, voilà pour la présentation rapide. Je reviendrai prochainement sur des détails comme le poste de conduite, les accessoires, l'entretien... Si vous avez des question ou voulez voir un élément précis, n'hésitez pas à me le faire savoir.

A bientôt,
Nicolas.
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25-10-2009 à 19:00:21
Bonjour,

Suite de la description du BX2350.

Le poste de conduite:

Plutôt rustique, le tableau de bord souffre d'une piètre ergonomie.
- La commande de gaz est le levier à droite, qu'on pousse en avant pour accélérer. Ce levier commande le régime moteur et le maintient plus ou moins selon l'effort demandé, sans autre intervention du conducteur. C'est un arrangement totalement différent des voitures: la pédale d'accélérateur est en fait un embrayage pour faire avancer le tracteur ( la pédale visible en bas à droite de la photo est celle du frein, celle d'accélérateur/embrayage est hors cadre ). La dissociation régime moteur/embrayage permet d'utiliser la puissance hydraulique d'accessoires en libérant les mains pour mnipuler leurs leviers de commande.

- Le bloc commutateur à gauche commande les clignotants, l'éclairage et l'avertisseur. L'emplacement oblige le conducteur à se pencher en avant pour le manoeuvrer et on a vite fait d'oublier d'éteindre le clignotant. L'avertisseur est carrément gadget car on ne peut pas l'utiliser en cas d'urgence ( dans pareil cas, on a déjà fort à faire pour garder le contrôle de l'engin, ce qui implique de ne pas se servir de ses réflexes de conducteur auto ! ).

- Les poussoirs d'éclairage et de feux de détresse sont également bizarrement placés.

- Rien de particulier sur le contacteur à clé, si ce n'est qu'il a été demandé pour ce tracteur à ce que la clé de contact soit identique à celle d'un autre tracteur identique commandé quelques mois plus tôt. L'avantage est évident, un conducteur peut prendre l'un ou l'autre selon les besoins sans avoir à changer de clé.

- A côté du levier de commande des gaz se trouve une tige poussoir dont les symboles font penser à un verrouillage du levier de gaz, mais je n'en ai pas compris le fonctionnement et j'ignore pour l'instant si c'est un blocage en marche ou en arrêt.

L'affichage du tableau de bord est constitué de quelques témoins lumineux ( éclairage, clignotants, alarmes..) et de deux grandes jauges de température et de carburant.
Un petit afficheur à cristaux liquides donne le nombre d'heures de fonctionnement pendant quelques secondes à l'allumage puis indique ensuite le régime du moteur. Sur l'un des deux tracteurs, cet écran est parfois totalement noir et illisible, sans pourtant avoir reçu de choc... A part ça, il est de peu d'utilité car on travaille presque toujours à plein régime ( en transit sur voie publique ou en tonte ).

Les commandes hydrauliques et mécaniques à la gauche du conducteur:

De droite à gauche:
- Le sélecteur de prise de force ( dessous, arrière ou les deux ).
- L'embrayage de prise de force
- un levier de frein à main qu'on n'explique pas tant il est nul.
- En bas, le blocage de différentiel du pont ( oui, c'est un 4 roues motrices, on le verra plus loin ).
- Le réglage de la hauteur des lames de tondeuse.
- Un des réglages du siège, dont on ne perçoit pas l'effet...
Notez l'emplacement pour bouteille d'eau très appréciable en pleine chaleur. Il y a même un peu plus de place, pour y loger un chiffon ou des gants.

A droite du conducteur:

De droite à gauche, de bas en haut:
- La commande de relevage 3 points.
- Le sélecteur 2 ou 4 roues motrices.
- Leviers de sorties auxiliaires arrières ( relevage de benne de remorque par exemple ).
- Boîte de vitesse ( sélecteur de rapport PV/GV ).
- Bouchon de réservoir carburant.


Vue arrière: en haut les prises hydrauliques auxiliaires. Notez que les étiquettes des leviers du poste de conduite et celles des prises correspondent à un branchement en double effet. C'est une bonne habitude à prendre de toujours utiliser le même connecteur pour chaque usage. Pour le relevage de benne de remorque, en simple effet, n'importe quel connecteur convient, mais il faut alors chercher le levier et le sens d'action correspondant. Des points de couleur pourraient aider à se repérer plus facilement...

La prochaine fois, la salle des machines !

A bientôt,
Nicolas.

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15-11-2009 à 13:23:50
Suite de la description du tracteur:

D'abord, quelques photos en résolution plus élevée.


A l'arrière, la boîte de vitesse/pont/prise de force/relevage... L'attelage amovible est en version haute, il en existe une version plus basse, selon ce qu'on y attache. Kubota n'a pas prévu d'usage autre qu'agricole ( le tracteur est pourtant bien homologué en France pour usage routier, avec immatriculation et assurance ), et l'attelage n'existe donc pas en version à boule. Une recherche dans les catalogues d'équipementiers montre qu'il n'y a pas d'axe standard intégrant une boule, cela donnera lieu à un complément d'article sur la fabrication de cet axe rendu nécessaire pour l'utilisation d'une épandeuse/saleuse devant également être remorquée par d'autres véhicules.


A l'avant, le support de masses est en option. Il ne comporte ici que deux contre-poids au lieu de quatre normalement. Les 2 autres ont été monté sur un autre tracteur qui en était dépourvu et présentait une stabilité nettement moindre. Sans le support spécial, le montage est plus difficile ( gêne du capot moteur et trous face aux vis de serrage ).


Une autre vue du poste de conduite. L'utilisation d'un sac plastique est indispensable lors du lavage ou par temps de pluie pour éviter de trop avoir "le cul mouillé" !


Et le moteur !
Pas l'air d'être bien gros, mais 23 CV quand même. Ce tricylindre diesel se comporte très bien pour de l'usage courant, je n'ai pas de recul suffisant pour en parler après quelques années ( le modèle décrit n'a que 6 mois au moment où j'écris ces lignes ), ni pour de l'usage intensif. Tout au plus, je peux signaler le besoin de faire une pause refroidissement lors de la tonte d'un terrain de foot en plein été.
Le refroidissement à eau est complété par un radiateur situé derrière le tableau de bord ( à droite sur la photo ), l'ait est aspiré par la grille sous le volant et ressort chaud par l'avant. Cette disposition est plus confortable pour la conduite mais place la grille de protection du radiateur dans un logement plutôt étroit et son extraction pour souffler les débris végétaux demande un peu plus de manips. Sur la photo, au dessus du bouchon de radiateur, la patte d'extraction de la grille, en dessous, un tube de liaison à faire coulisser pour laisser passer la grille.
Le reste est quasi inaccessible, le filtre à air ne sort que si on tire un peu sur le carter en plastique, le couvercle a un sens de montage a respecter.
Le réservoir de liquide de refroidissement est difficile d'accès et les marques de niveau sont pratiquement invisibles. La forme trompeuse du réservoir moulé rend possible un remplissage bien au dessus du maxi.

Quant à la mécanique, c'est bien simple, je ne peux pas y toucher car mes mains ne rentrent pas entre le moteur et le capot, j'aimerais pas être mécano sur ce genre d'engins...
Remarquez les pattes de fixation du cater plastique ( sous l'étiquette jaune ), qui sont bien faibles et mal conçues et ne résistent pas aux vibrations, encore moins aux démontages/remontages.

Pour l'instant, l'exemplaire présenté est sous garantie et contrat d'entretien, les interventions se passent donc en atelier et je ne peux pas en parler faute de savoir comment ça se passe.

La prochaine fois, on parlera d'accessoires.


A bientôt,
Nicolas.

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22-11-2009 à 08:32:17
Bonjour,

L'accessoire, c'est tout ce qui gravite autour du matériel de base. A ne pas confondre avec les options ( plateau de coupe, godet chargeur, aspiration... ) proposées par le constructeur.

Cette partie de l'article traitera uniquement de la remorque du constructeur DEVES.



A la base, c'est un plateau tout ce qu'il y a de plus simple. On lui ajoute des ridelles pour en faire une benne.
La construction a l'air rustique comme ça, mais c'est quand même un plateau basculant sur l'arrière par vérin hydraulique.
C'est par contre un matériel purement agricole, limité à de très faibles vitesses de déplacement, et aucunement destiné à un usage avec une voiture. Dans la configuration de la photo, les ridelles amovibles donnent une volume d'environ 750 litres, ça fait déjà un bon paquet de végétaux ou bois de chauffage !
Malheureusement, cette remorque est dépourvue de faisceau électrique et so on doit lui en ajouter un, il vaut mieux prévoir un modèle amovible. Evitez cependant les versions toutes faites des centres auto, ils sont minables ( pas de serre-câble, pas de borniers à vis, pas étanches, mauvais contacts... ).
Les roues ont des pneus auto, ce qui en facilite la réparation éventuelle.


L'attelage est du type à anneau articulé, la flèche est relativement courte et oblige à faire les manoeuvres en marche arrière à très très faible vitesse.
Le frein à main ne sert que lorsque la remorque est détélée et posée sur sa béquille réglable.
A surveiller: lors de certaines manoeuvres très serrées, avec le tracteur, les roues arrières de ce dernier peuvent frotter contre la flèche, attention donc à ne pas coincer le faisceau ou le flexible hydraulique.

Les plus:
Très polyvalente.
Relevage hydraulique.
Ridelles amovibles.
Construction apparemment solide.

Les moins:
Plutôt lourde, mal équilibrée selon les modèles.
Attaches de fermeture des ridelles mal foutues.
Absence de faisceau d'origine.

Voilà pour le petit tour d'horizon de cet ensemble assez sympa que je qualifierai de "valeur sûre" pour ceux qui envisageraient de s'équiper mais ne sauraient que choisir. L'intérêt majeur résidant dans la possibilité de faire évoluer la configuration grâce à un concept modulaire.

Si vous avez des matériels similaires, d'autres marques ou pour d'autres destinations, je vous invite à nous en faire une description en ouvrant un nouveau sujet dans ce forum.

Merci et à bientôt.
Nicolas.


--Message édité par Touche_à_tout le 12-12-09 à 06:34:42--

--Message édité par Touche_à_tout le 19-12-09 à 11:10:23--

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21-03-2010 à 09:23:47
Bonjour,

La vérité sur les qualités et défauts d'un objet ne venant qu'à l'usage, en voici au moins une partie sur la remorque.

Le problème rencontré se situe au niveau des loquets des ridelles. La photo ci-dessous montre bien le mauvais positionnement de l'ensemble.

Le rebord de la ridelle ne passe pas derrière le crochet, ce qui ne permet pas d'engager correctement le piton du loquet. Même en réglant la sortie du piton ( filetage ), celui-ci vient toujours en butée sur le bord de la ridelle avant de pouvoir s'engager dans le crochet.
A la longue, tout s'abîme, ouverture et fermeture sont difficiles ( car en plus c'est rempli de peinture ! ), et les loquets s'ouvrent même en route...

On prend donc la décision d'intervenir pour se simplifier la vie. Le rebord gênant est purement et simplement découpé au niveau du loquet.


Au début, on a fait juste une encoche ( photo ), mais comme ça butait toujours sur le crochet et que ça tirait sur les rivets à chaque manoeuvre, on a fini par complètement enlever le rebord sur 4 cm.


Les ridelles peuvent désormais être plaquées sans problème sur les montants, un réglage des pitons, associé à une grattage de peinture et à une lubrification et la fermeture est maintenant correcte.

Ce n'est qu'un petit problème de construction brouillonne et qu'on peut régler facilement, il n'en reste pas moins que c'est gênant sur du matériel professionnel d'un "certain prix". On dira qu'il s'agit d'une erreur de positionnement des crochets rivetés qui, s'ils avaient été un peu plus écartés, n'auraient probablement pas posé cette difficulté. A savoir que deux remorques achetées à un an d'intervalle présentent le même défaut, avis au constructeur...

Nicolas.


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21-03-2010 à 09:47:22
Des accessoires en prêt, les relevages trois points ont été remontés pour l'occasion.

Jean-Pierre tracte une herse à rouleau et brosse.

La herse est en fait une série de barres traversées de groupilles, montées sur un cadre réglable en hauteur. Plutôt que d'une herse, je parlerai d'un scarificateur car la longueur des goupilles est assez faible.
Le rouleu est équipé d'un racleur réglable, il est suivi d'une brosse assez raide qui n'a pas été utilisé cette fois ( préparation d'un carré de terre à un semis et réparations sur un terrain de foot dévasté par des sangliers ! ). La brosse permet de griffer légèrement la surface de la terre compactér par le rouleau pour lui permettre d'absober l'eau après semis, qui sans ça ruissellerait sans pénétrer le sol.
L'ensemble est assez lourd et surtout est d'une longueur qui fait porte-à-faux malgré les contrepoids à l'avant du tracteur. Le relevage est possible mais on perd tellement en direction qu'il est préférable de le laisser au sol, posé sur le rouleau et les pneus avant.


Le rouleau était précédé par une fraise, emmenée par Jean-Claude.

Si on peut regretter que sa largeur soit trop faible et qu'on recompacte le sol avec les roues du tracteur, l'engin fait déjà son poids et le relevage le sent: La descente est très brutale si on n'y prend garde.
La pénétration est un peu dure sur un sol non travaillé mais dans une terre meuble, c'est un régal.
On peut rouler avec, mais au moment de le reposer, il vaut mieux prévoir des cales sous les patin pour éviter d'abîmer les couteaux. Perso, j'ai trouvé que la pénétration était plutôt faible. A réserver auc travaux de surface.

Remerciements à la société Jardins-Loisirs de Collégien pour le prêt de ces équipements.

Nicolas.

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04-12-2010 à 18:24:25
Bonjour,

Voici quelques nouvelles des engins qui sont utilisés quotidiennement pour toutes sortes de missions.

Arrivés en période hivernale, les plateaux de coupe ont été déposés fin novembre. Un nettoyage mécanique n'était pas superflu.

Désolé, pas beaucoup de lumière dans le garage.


Lors du nettoyage, le plateau le plus ancien (2 ans et demi) a montré une cassure au niveau de la soudure d'une de ses attaches arrière. En fait, il y a décollement du cordon de soudure et déchirure de la tôle.

Après grattage de la peinture, la cassure a immédiatement été reprise par soudure MIG.
Il faut dire que ces attaches supportent la majeure partie du poids du plateau et subissent des contraintes énormes lorsque l'on roule sur un terrain accidenté. Une simple plque d'égout sur une route et on entend le plateau cogner durement sous le chassis.
Le problème est apparemment connu du constricteur car le plateau plus récent (1 an et demi) a des attaches différentes: au lieu d'un plat soudé à l'équerre, l'attache est pliée et plusieurs soudures sont réparties autour de la semelle. Les efforts sont ainsi mieux répartis.

Pour les tracteurs proprements dits, je signalerai différents problèmes. Sur celui de 2 ans et demi, le compteur d'heures et compte-tours à cristaux liquides a lâché en moins d'un an. Ce n'est pas un choc car il est parfois lisible, le reste du temps il est noir. Une infiltration d'eau ? On, ne sait pas. Un compteur électro-mécanique a été ajouté sur le côté du carénage pour permettre le suivi de maintenance. Le capot en plastique est soumis à de fortes vibrations et ses fixations n'y résistent pas. Plusieurs réparations sous la forme de bouts de tôle rivetés ne suffisent pas à revenir à la normale et ce sont maintenant les fixations des entrourages de phares qui lâchent...
Pour celui d'un an et demi, sa batterie a lâché d'un coup sans prévenir et il a fallu redémarrer avec des câbles pour le récupérer. Cela bien évidemment sous une pluie battante ! A noter qu'il n'est pas facile de trouver une batterie de remplacement dans le circuit de distribution d'origine, dont aucun des fournisseurs ne propose de modèle approprié. La batterie de rechange a ses bornes inversées par rapport à celle d'origine, heureusement que les câbles du tracteurs sont assez longs pour permettre l'inversion ( il paraît que ce n'est habituellement pas le cas !).

Un des engins avait une roue avant dégonflée, la jante présentait une déformation. Quelques coups de marteaux et de massette (jante en tôle épaisse), un coup de gonfleur et c'est en ordre.

Je signale, si je ne l'ai pas déjà fait que la pédale de sens de marche a tendance à revenir difficilement ce qui fait que le tracteur continue d'avancer quand on cesse d'appuyer. Côté pédale de frein, c'est au niveau de l'allumage des feux stop que le comportement est erratique.

Pour finir, je reviens au démontage des plateaux. Sur le dernier arrivé, le coupleur rapide du cardan de prise de force est horriblement difficile à manoeuvrer. Si la bague coulisse bien, le coupleur ne sort pas pour autant, j'ai dû y aller au pied de biche! Je crains le pire pour le remontage, la dernière fois j'ai cru ne jamais y arriver. En attendant, je l'ai noyé de dégrippant mais je pense plus à un problème d'ajustage.

On verra bien au printemps...

Cordialement,
Nicolas.

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05-12-2010 à 07:18:50
Bonjour
c'est sympa de donner des nouvelles. Avec le temps on voit vieillir les tracteurs et on sait si ca se passe bien ou pas.
Je n'ai pas de tracteur mais j'aime bien la démarche de suivre l'évolution d'un produit dans le temps. On devrait faire ça pour d'autres choses.
Merci
D.
08-04-2011 à 05:52:35
Bonjour,

Le printemps revenu, il est temps de remonter les plateaux de coupe. L'opération ne s'est pas trop mal passé, malgré la nécessité d'utiliser un marteau pour engager le cardan d'un des deux tracteurs. Il y a juste un point dur, après ça va tout seul. L'arbre de prise de force a été brossé et graissé, ainsi que le cardan, en plus du dégrippant dans le mécanisme de verrouillage.

Le tracteur le plus ancien, 3 ans maintenant, a un gros problème de frein de stationnement: la pédale est devenue très dure et ne remonte plus que si l'on tire dessus à la main, avec un effort conséquent. Une abondante lubrification des tringleries au dégrippant n'a rien amélioré et laisse suspecter un problème plus grave dans une partie inaccessible du mécanisme. Un passage en atelier nous donnera prochainement une explication...

Nicolas.

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08-04-2011 à 06:35:07
Un autre mal curieux vient de frapper les deux tracteurs: la rupture du support de levier d'accélérateur. Les deux engins ont un an d'écart mais la rupture s'est produite à 3 semaines d'intervalle.

La question posée au distributeur de la marque laisse entendre que ce problème n'est pas connu et permet de supposer qu'il s'agit plutôt d'une mauvaise utilisation de la part des conducteurs. Néanmoins, une étude du problème révèle quand même une certaine légèreté de conception.

Une partie du tableau de bord repose sur un cadre en alliage d'aluminium nervuré. Le levier de commande d'accélération est un rond en acier qui traverse une ailette de guidage dépassant de l'arceau moulé et maintenu par un assemblage rotatif à friction sur une autre de ces ailettes. L'épaisseur de cette dernière est d'environ 3mm et se trouve pincée entre une platine soudée sur le levier et un empilement de rondelles de réglage de la friction. Cette friction se fait donc entre des rondelles en tôle bleue et un alliage d'alu !
Pire, l'ailette de guidage n'est pas plus épaisse et présente une ouverture latérale dont j'ignore l'utilité. Le guidage est des plus limité et le jeu présent indique que tous les efforts appliqués sur le levier sont transmis à l'ailette inférieure, en plus de la friction. C'est-à-dire que chaque m'anoeuvre en acclélération ou ralentissement transmet des efforts à une ailette de relativement faible épaisseur si l'on considère la longueur du levier, sa fréquence d'utilisation et la possibilité de lui appliquer un effort excessif de manière volontaire ou non.


Le bout d'ailette cassé est encore pincé par les rondelles de friction. Pas question de remplacer tout l'arceau pour ça, on va donc réparer...


On fait de la place en démontant le système de friction puis en retirant le leviet du passage.


On prépare une ailette de remplacement en taillant dans une cornière acier. Une 40 mm doit suffire, ici c'est plus gros et nécessite des découpes pour ne pas gêner une autre tringlerie de commande. On profite d'une présentation pour repérer les points de fixation.


L'équerre percée, on la présente contre l'arceau pour le percer aussi. La place est comptée et les risques d'interférence importants. J'ai fait deux versions différentes, et le plus pratique est d'utiliser des vis BTR de 4mm assez écartées pour ne pas gêner le passage du levier.


Reporter l'emplacement du passage de levier pour le percage de l'équerre. Ici, un tournevis passe par le tableau de bord et l'ailette de guidage (non visible sur les photos).


Avec une pince, casser le restant d'ailette qui gêne le passage de la platine du levier.
On peut maintenant remonter le mécanisme: engager le levier, poser l'équerre, redesendre le levier dans l'équerre et replacer rondelles et écrous de réglage.

La réparation n'est pas compliquée et n'est pas longue à effectuer. La panne elle-même n'est pas critique puisque l'on peut encore déplacer l'engin en maintenant le levier à la main pour les manoeuvres. Cependant, ce problème latent est susceptible de se produire tôt ou tard sur tous les engins utilisant cette disposition pour leur levier d'accélération. L'incident a été signalé au distributeur pour remonter au constructeur afin qu'il tienne compte de ce risque de rupture.
Le temps nous dira si la réparation résiste mieux que le montage d'origine...

Nicolas.

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11-07-2011 à 06:21:45
Bonjour,

Les réparations des leviers d'accélération semblent tenir jusqu'à présent. J'ai d'auitres choses à signaler.
Le rétroviseur est fixé au moyen d'un tube aplati à son extrémité inférieure et percé pour passer deux vis. Malheureusement, les fortes vibrations de l'engin sur terrain irrégulier lui font subir des efforts tels qu'il finit par se cisailler. On en est déjà rendu à 4 ruptures. Même sur un tube raccourci de presuqe moitié l'écrasement et la faible épaisseur du métal finissent pas fragiliser le tube. Jusque là on avait eu qu'à ramasser le rétro et à refaire la fixation mais le dernier a été cassé et a dû être remplacé.

Autre chose, une fuite d'huile a commencé à apparaître sur un axe de roue arrière, repéré au stationnement. Le temps de faire 50 mètres pour retourner au garage et toute l'huile de la boîte principale s'est répandue au sol. Après recherche, il apparaît que c'est le joint spi de sortie de boîte qui est sorti de son logement.

Il comporte une rondelle métallique extérieure mais semble emboîté dans son logement par la seule friction de l'élastomère sur le métal et se remet donc en place du bout des doigts. Si ça ne tient pas plus que ça, on peut craindre que cela se reproduira, toujours à cause des secousses subies sur route/terrain irréguliers.

Dans le même ordre d'idée, les plateaux de coupe, suspendus par le relevage ventral pendant les transits, sont également fortement secoués et viennent cogner contre le chassis. Des patins de renfort sont prévus aux points de contact mais les chocs sont particulièrement bruyants et révèlent quand même des efforts importants sur le relevage et ces contraintes finiront forcément par fatiguer le métal quelque part...
Des silent blocks diminueraient le bruit mais seul un dispositif de verrouillage en position haute pourrait limiter les mouvements indésirables.

Pour ceux qui se demandent pourquoi ces tracteurs circulent autant avec les coupes relevées: c'est parce qu'ils sont homologués "route" et doivent traverser un village en long en large et en travers, par des routes en mauvais état et des chemins de terre défonçés, ou sur des routes avec ralentisseurs... Le problème ne se poserait de la même façon en utilisation agricole mais avec le relevage arrière.

Nicolas.

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12-07-2011 à 19:37:47
Bonjour,

Aux dernières nouvelles, après appel au service technique du distributeur, il suffirait de coller le joint dans le logement pour que tout revienne dans l'ordre. Pas top comme méthode d'assemblage. Et quel boulot: il faut lever le tracteur, le caler, démonter la roue, dégraisser le logement...
Je ne manquerai pas de decrire ces opérations quand elles seront faites, ainsi que le résultat.

Nicolas.

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24-07-2011 à 13:22:48
Bonjour Nicolas
Un grand bonjour de la part du dernier venu(KAWAZX9R) sur le forum(enfin un vrai),et super pour les explications que tu as exposés

Aussi longtemps que mon patron fait semblant de bien me payer, aussi longtemps que je fais semblant de bien travailler!
24-07-2011 à 13:35:48
Re bonjour Nicolas
J'ai acheté début mai un kubota bx2350 (200h compteur)dans un super état pour un usage privé,petit bémol quand je relâche la pédale d'avancement il continue encore quelques mètres, QUE FAIRE......QUE FAIRE.....,je pense que tu as signalé le même problème dans un message antérieur

A bientôt

Aussi longtemps que mon patron fait semblant de bien me payer, aussi longtemps que je fais semblant de bien travailler!
24-07-2011 à 16:08:00
Bonjour KAWAZX9R,

Merci pour les compliments sur le forum, ca fait plaisir.

En dépit des quelques petits problèmes cités, le BX2350 est tout de même une machine sérieuse qui relève bien de l'utilisation professionnelle, j'aurai l'occasion de le prouver encore une fois mais en fin d'année...

Pour ce qui est du problème d'arrêt au relâchement de la pédale, c'est effectivement courant. Je n'ai pas enquêté à fond sur ce problème car je ne peux pas intervenir dessus tant que les engins sont sous contrat d'entretien (je ne le fais que lorsque le service technique refuse la pris een charge ou si les frais sont inacceptables). La solution immédiate et de relever la pédale en passant le pied dessous comme pour une marche arrière ou en appuyant sur la pédale de marche arrière avec le talon. Ca donne des à-coups mais c'est efficace.
Je pense que cela est dû à des corps étrangers qui se logent dans une articulation sous le plancher. La réponse à plus long terme est d'après moi un nettoyage lubrification de l'articulation et la pose d'un soufflet en protection. Pour le soufflet, j'imagine qu'un tuyau souple genre chambre à air serrée par des colliers nylon doit faire l'affaire, sous réserve d'essai, que je n'ai pas encore fait.

Bien cordialement,
Nicolas.

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24-07-2011 à 16:43:51
J'aimerais revenir sur le problème concernant le joint de roue éjecté de son logement.

La réparation préconisée par le service technique, visant à remettre le joint en place et de le coller a été effectuée. Il apparaît que la friction du joint dans son logement est vraiment minime, tout comme l'est celle de la lèvre raclant contre l'axe. Pas étonnant dans ces conditions qu'il se soit échappé.
Au remontage, une faible quantité de mastic polyuréthane en cartouche a été déposée sur la portée extérieure du joint. Joint et logement ayant été soigneusement nettoyés de toute trace d'huile, bien sûr. On laisse une nuit de séchage pour la colle avant de remettre de l'huile ( plus de 10 litres, c'est mieux dedans que par terre !).
Si les vibrations peuvent avoir causé l'extraction du joint, une légère surpression dans le carter peut en avoir fait autant. Pour éviter l'apparition d'une telle surpression, j'ai réalisé une prise d'air au niveau du bouchon de remplissage, sous la forme d'un trou de 1,5mm, en deux fois, décalé sur les deux épaisseurs à traverser pour éviter tout risque de projection directe. L'enboîtement du bouchon est dès lors beaucoup plus facile (très dur avant, sur les deux engins). A suivre...

Je reviens également sur la réparation des leviers de régime moteur.
Une des équerres confectionnées a commencé à se desserrer malgré les rondelles éventail. J'ai reserré les boulons pour l'instant mais il est clair que les vibrations causeront à nouveau les mêmes effets et il faudra alors utiliser un frein filet moyen pour y remédier.

Ah, pendant que j'y étais, ja remarqué que derrière la batterie, et sous la grille de protection du radiateur, se trouvait un logement où les débris d'herbe venaient s'accumuler. On le le voit pas depuis l'ouverture de la grille et celle-ci ne les enlève pas quand on la sort. Or, cela recouvre quand même 3 ou 4 cm en bas du radiateur ! Pire, le fait de sortir la grille régulièrement pour la souffler fait qu'à chaque rmise en place, on tasse les débris. Il faut donc prendre l'habitude de sortir la batterie de temps en temps et de passer la main pour sortir les saletés car la soufflette ne suffit pas !
Je ne porterai pas de jugement à ce sujet car je n'ai pas eu le temps de l'étudier plus que ça. Je recommande cependant la plus grande prudence lors du nettoyage car on se trouve alors en contact direct avec les ailettes si fragile du radiateur.

Voilà, je sais que les lecteurs sont assez nombreux, même s'ils ne participent pas, j'espère au moins qu'ils trouvent ces infos utiles. Le retour d'expérience d'autres utilisateurs serait très apprécié alors si vous avez un BX2350 répondez à ce sujet, pour d'autres modèles, créez un nouveau sujet.

Cordialement,
Nicolas.



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