ARTS & MACHINERIES

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Récupération d'eau de pluie: oui mais !

23-01-2009 à 20:45:26
Bonjour,

Voici quelques infos sur la récupération d'eau de pluie à laquelle nous sommes incités à force matraquage médiatique et publicitaire.

Le principe est parfaitement fondé, et appliqué depuis longtemps, de collecter l'eau de ruissellement des toitures pour en faire un usage différé. Le but étant à la base de pouvoir disposer d'eau en l'absence de réseau de distribution, de puits ou de quantité suffisante. Ce sont donc surtout les jardiniers qui mettent en oeuvre cette récupération, même si d'autres usages ont vu le jour.

Dans la pratique, cela va du simple bidon métallique ou plastique à l'énorme réservoir maçonné, en passant par diverses cuves plus ou moins détournées de leur usage initial.

Les cuves/palettes industrielles:

Il est une mode actuellement de réutiliser des cuves en plastique sur palette d'origine industrielle. Il faut être très prudent avec ce genre de cuves, car bien souvent, ils ont contenu des produits toxiques. Certains vendeurs de ces cuves vous les proposent nettoyées, mais aucune garantie de l'efficacité de ce nettoyage et bien peu d'aisance pour exliquer les conditions de nettoyage ( dans le meilleur des cas, en station de lavage auto ). D'autres vendeurs n'ont aucune hésitation à vous vendre une cuve dont le fond contient encore un produit visqueux et malodorant..
La prudence voudrait que l'on puisse choisir en toute connaissance de cause la cuve selon ce qu'elle a contenu. Pour celles qui viennent de l'industrie agroalimentaire, il n'y a généralment pas de risque majeur. Ces industries ne peuvent pas réutiliser les conteneurs par souci d'hygiène et le fond de cuve, s'il peut se dégrader et devenir nauséabond, n'est pas pour autant dangereux. Par contre, les cuves ayant contenu des produits chimiques sont à éviter absolument. L'idéal est de chosir une cuve qui porte encore son étiquette d'origine identifiant son contenu. Si cette étiquette est absente, méfiance. Certaines étiquettes portent des noms de produits, des phrases d'avertissement réglementées et des symboles de toxicité qu idevraient faire fuit toute personne tenant à sa santé. On peut malheureusement voir à la vente des cuves portant encore des symboles comme ci-dessous et qu'il faut fuir comme la peste!



Dans ces conditions, pour le jardin bio, vous repasserez. Car même si vous n'arrosez avec que des fleurs d'ornement, cela constitue quand même une pollution du sol et les végétaux en absorberont une partie. Ces mêmes végétaux que vous entasserez probablement sur votre compost qui sera a sont tour pollué et contaminera ensuite d'autres secteurs ou vous utiliserez votre terreau. Et oui, certains produits ont la peau dure et sont capables de garder leur potentiel de dangerosité directe ou cumulative après de longues périodes. Certaines agressées par le milieu naturelles pouvant d'ailleurs se décomposer en élément encore plus dangereux !
Vous voyez donc que l'utilisation de ces cuves peut réserver des surprises et que la plus grande vigilance est de mise.

Les cuves spéciales:
Commercialisées par des sociétés spécialisées ou les magasins de bricolage et/ou jardinage, ces cuves sont spécialement destinées à l'usage de récupération d'eau et neuves, elles sont exemptes des produits chimiques ( à l'exception de traces inhérentes à tous les plastiques ). Il existe toutes sortes de formes et dimensions. Certaines ridiculement petites, d'autres monstrueusement surdimensionnées et intransportables. Prenez bien soin de vérifier que le modèle qui vous intéresse est bien fini, que les orifices d'entrée et de sortie sont bien présent ( rater son coup en perçant du plastique peut détruire la cuve ), ainsi que tous les accessoires et que la conception de l'ensemble tient la route.
En effet, il n'est pas rare de voir des cuves brutes de fabrication que le client doit assembler, voire finir lui-même. On trouve donc des cas où il n'y a pas d'orifice d'entrée de l'eau ( ! ) ou des robinets de sortie ridiculement petits ou qui fuient tout ce qu'ils peuvent. Les vendeurs font quasi systématiquement l'impasse sur des nécessités absolues:
- Ne poser une cuve que sur un sol stable, résistant et de niveau parfaitement horizontal. Avec le poids de l'eau, une cuve penchée sur un sol mouillé ne manquera pas de finir pas basculer.
- Protéger la cuve contre les entrées de débris. Si on peut assez facilement empêcher des feuilles d'arbres de rentrer, c'est quasi impossible avec les mousses et larves d'insectes qui iront se développer dans la cuve d'eau stagnante. Pas le choix, pour éviter l'eau croupie, il faut l'utiliser assez rapidement.
- Vidanger la cuve avant la période de gel. Certains oublient que l'eau gelée occupe plus de volume qu'à l'état liquide et qu'elle a suffisamment de force pour briser n'importe quel réservoir. Inutile donc de conserver de l'eau à une période où l'eau n'est pas indispensable.
- La sortie de la cuve doit être placée à une hauteur permettant de soutirer l'eau et de la verser dans un seau ou un arrosoir. Un robinet au ras du sol est une conception grotesque de la part du fabricant qu'il faut compenser par une pose sur un support adapté.

On peut regretter également qu'il n'y ait pas autant d'efforts en matière de raccordement qu'en matière de captage. Les dispositifs de dérivation sur descente de gouttières ne manquent pas, mais les accessoires de filtration, branchements, siphons et autres dispositifs anti-débordement jouent les grands absents. Hé oui, il manque systématiquement le retour du trop plein dans le circuit d'évacuation, crtains fabricants de dérivations imaginent que le remplisage s'arrête tout seul ou que l'utilisateur sera toujours là pour désenclencher la dérivation, c'est navrant quand on sait les dégâts que cause l'eau qui ruiselle n'importe où.


Les cuves enterrées:
Soit prévues à l'origine pour cela, soit des fosses septiques débranchées et reconditionnées, elles sont évidemment plus discrètes et mieux protégées, mais à moins que le terrain l'offre une pente très importante, il faudra remplacer le soutirage par gravité par un pompage. Ca complique un peu l'installation, mais la contenance importante et l'invisibilité sont cependant très appréciables.

Cas particulier des cuves en maçonnerie:
On peut être confronté à des problèmes d'étanchéité assez important en cas de mouvement du terrain. Il existe des cuves préfabriquées en béton, qui s'apparentent alors aux fosses ( septiques ou non ) en plastique mais nécessitent une surveillance de l'acidité due au ciment et que les végtaux pourraient ne pas apprécier.


Usage domestique de l'eau de pluie:
On utilise le plus souvent l'eau de pluie collectée dans le but d'arroser son jardin en période sèche et économiser l'eau potable.
Certains vont plus loin et prévoient d'utiliser cette eau pour les usages hors consommation humaine, soit les chasses d'eau des toilettes et parfois pour le lave-linge.
C'est possible mais plusieurs points sont à considérer:
- Il est absolument impératif de disposer d'un réseau totalement séparé pour l'eau récupérée qui ne doit en aucun cas pouvoir s'introduire dans le réseau d'eau potable.
- Pour que ce réseau spécial fonctionne correctement, il faut traiter l'eau récupérée ( filtration sérieuse et parfois plus ), ce qui peut alourdir le coût et nécessite surveillance et entretien.
- Il aparaît un déséquilibre entre eau consommée et eau rejetée qui complique le financement de la filière de traitement des eaux. Car n'oublions pas que le prix de l'eau potable comprend en partie le coût de traitement des eaux usées. Or, si cette pratique devait se développer, on ne tarderait certainement pas à voir apparaître des augmentations de prix ou des taxes spécifiques pour ajuster les coûts de traitement. Autant dire que si la motivation pour la récupération d'eau est économique, ce n'est pas un investissement à retour garanti !

Et pour l'habitat neuf ?
C'est là le plus navrant, rien n'est prévu ! Ce n'est absolument pas dans les mentalités et les quelques rares projets d'intégration dès la construction de la récupération d'eau sont plus le fait d'une demande du propriétaire qu'une réelle préoccupation de l'architecte.
Il reste énormément de progrès à faire dans ce domaine et on ne peut que regretter que ceux qui incitent à économiser l'eau par voie de campagnes publicitaires ne donnent pas l'exemple en imposant de telles dispositions pour les constructions d'édifices publics ou même pour les programmes immobiliers des gros promoteurs. Les normes de "haute qualité environnementale" et les grotesques "agendas 21" ne sont que poudre aux yeux qui masquent des lacunes graves et ne répondent en fait qu'aux intérêts de la filière BTP. S'il n'est pas question de remettre en cause les progrès à faire en isolation et performances énergétiques, il serait appréciable que l'eau soit également considérée dans les critères de conception des nouvelles constructions.

En attendant, il ne reste que les solutions bricolées pour être abordables et adaptables à l'existant et, faute de mieux, il faut donc être attentif aux pièges que les matériels proposés peuvent réserver.

Vous avez un cas concret à présenter ? Votre exemple sera le bienvenu ici...

Nicolas.




--Message édité par le 20-01-09 à 09:36:37--

--Message édité par le 20-01-09 à 09:38:47--
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20-01-2009 à 09:42:12
Bonjour
Et oui, il faut se méfier des cuves proposées.
J'ai vu récemment, une entreprise mettre deux cuves de 3000l chacune, pour faire une récupération de 6000litres (6m3), mais personne n'avait vu le problème: les deux cuves étaient reliées entre elles par le haut et en plus c'est deux fosses septiques, deuxième problème.
1° et 2° problème, comment récupérer les deux fois 3 m3 ou plutôt les 4fois 1,5 m3 avec une seule pompe.
Comme les cuves étaient déjà en terre, quand j'ai énoncé les problèmes, personne pour répondre, personne ne s'était aperçu de la co....rie, et personne pour trouver la solution.
Le client , obligé de casser une partie des deux séparations, en bas de fosse, et de se payer deux pompes, une pompe pour rejeter l'eau de la première vers le deuxième, quand celle ci est vide et le surpresseur.
20-01-2009 à 20:50:52
Bonjour,

Nicolas, je suis tout a Fait daccord sur certaibs points

Non je ne vais pas (encore) râler mais juste causer et donner mes impressions sur ce vaste sujet (point par point)

1)
"la récupération d'eau de pluie à laquelle nous sommes incités à force matraquage médiatique et publicitaire".


oui, en un sens il y a un peu de civisme mais je pense mal proposé



2)
"Le principe est parfaitement fondé, et appliqué depuis longtemps, de collecter l'eau de ruissellement des toitures pour en faire un usage différé. Le but étant à la base de pouvoir disposer d'eau en l'absence de réseau de distribution, de puits ou de quantité suffisante. Ce sont donc surtout les jardiniers qui mettent en oeuvre cette récupération, même si d'autres usages ont vu le jour."



Dans ce que tu dis, Oui, pourquoi laisser partir l'eau dont on pourrait avoir besoin?? mais il y a des limites qui ont été TRES largement dépassées et abusées au peril (et c'est fait) de la vie et des climats!

3)
"Les cuves/palettes industrielles:"


Il est effectif que avec ce que cela a contenu il ne vaut pas mieux essayer d'arroser ses legumes "BIO" avec ces résidus

Le pire étant que en général, ces "bidons" qui ne sont pourtant pas "donnés" mais sont une peste pour le vendeur du produit a qui cela coûte de transporter des "vides" et qui a nettoyer coûterait plus cher qu'un nouveau donc on les facture et on les "donne contre bons soins" (sans retour Ni consigne contrairement a la Suisse consigne et retour obligatoire)

4)
"Protéger la cuve contre les entrées de débris. Si on peut assez facilement empêcher des feuilles d'arbres de rentrer, c'est quasi impossible avec les mousses et larves d'insectes qui iront se développer dans la cuve d'eau stagnante. Pas le choix, pour éviter l'eau croupie, il faut l'utiliser assez rapidement."


et oui et non pour le jardin quand on pompe dans une mare..

mais nettoyer impec une cuve pour d'autres utilisations??


5)
"Les cuves enterrées:
Soit prévues à l'origine pour cela, soit des fosses septiques débranchées et reconditionnées, elles sont évidemment plus discrètes et mieux protégées, mais à moins que le terrain l'offre une pente très importante, il faudra remplacer le soutirage par gravité par un pompage. Ca complique un peu l'installation, mais la contenance importante et l'invisibilité sont cependant très appréciables."


Oui et contrairement a ce que j'ai cru lire pour arroser un jardin pas de probleme le "reste de la précédente utilisation ne serait que de l'angrais.

sur ce une fosse de "nouvelle" génération enterrée n'a jamais servi.. il est sur que l'anaerobie va changer le PH (cela fera plaisir aux Bretons limousins..)

6)
"Usage domestique de l'eau de pluie:"


c'est la que l'on ca dire que je (commence seulement) a RÂLER!!

Certains vont plus loin et prévoient d'utiliser cette eau pour les usages hors consommation humaine, soit les chasses d'eau des toilettes et parfois pour le lave-linge. (recommendation de l'etat ET subventionnée par "lui" non?)

- Il est absolument impératif de disposer d'un réseau totalement séparé pour l'eau récupérée qui ne doit en aucun cas pouvoir s'introduire dans le réseau d'eau potable.
EXACCT et pas question de clapet antiretour ni même de "disconnecteur"

sur la suite, en fait, il n'est pas question de "surveillence" de l'eau livrée par les services "homologués" mais ^pr le simple fait que "votre eau obligatoirement impropre a la consommation" en cas de coupure d'eau va retournet (de où elle ne vient pas donc dans le réseau d'eau potable!


c'est la que j'alais râler!

- Il aparaît un déséquilibre entre eau consommée et eau rejetée qui complique le financement de la filière de traitement des eaux. Car n'oublions pas que le prix de l'eau potable comprend en partie le coût de traitement des eaux usées.
Or, si cette pratique devait se développer, on ne tarderait certainement pas à voir apparaître des augmentations de prix ou des taxes spécifiques pour ajuster les coûts de traitement.

La c'est pire qe celà
Non seulement l'eau que vous avez récupérée que vous avez polluée est rarement retraitée (les fossés, le vieux puis qui ne sert plus merci la nappe phréatique)

si je vois ma Facture:
je paye outre les metres cubes consommés et l'abonnement allez 1 euro le m3 (HORS TAXE et ce sera pour tout)
en moyenne car elle s'est pris 10% en 6 mois (comme chacun de nos salaires ou retraite)


mais je paye aussi (avec toujours mes 10%)
le prélevement tiens ce n'est pas de l'eau de pluie?.
l'agence de l'eau pour la préservation des ressources

l'extension des travaux?? oui, On paye pour les endroits (si encore c'etait des "ruraux" c'etait Normal au début ) eux , ne voient RIEN arriver et payent par obligation des fosses sceptiques alors que ces communes aidées par cela devraient faire ou participer a cet assainissement.

la lutte contre la pollution, la modernisation des réseaux et même les voies naviguables va savoir ce que cela fait dedans quand (j'habite pres d'un canal) les premiers pollueurs sont les mariniers qui jettent leurs poubelles dans les rivieres naviguables et les canaux!!

bref, 27 m3 a 1 euro au départ me coûtent 127 euros au final!!

ce n'est pas beau cela?
et apres on va dire que je râle parce que les "grandes villes" jettent encore leur eau dans les fleuves, les rivieres, la mer parce que ca couterait trop cher a faire?

que ils ne fassent pas appliquer leurs lois (c'est eux qui les font) pour les poubelles et le recyclage et portent leurs poubelles chez les voisins (petites communes parce que chez eux ça pue?


Râleur pathenté :p mais au grand coeur :) un vrai chti quoi.
[quote] Quand tu te cogne la tête sur un pot de fleurs et que ça "sonne creux" poses toi la question le pot est il vide avec ces jolies fleurs dedans? (Confucius)



21-01-2009 à 10:08:25
Bonjour,

Il est effectif que avec ce que cela a contenu il ne vaut pas mieux essayer d'arroser ses legumes "BIO" avec ces résidus

Le pire étant que en général, ces "bidons" qui ne sont pourtant pas "donnés" mais sont une peste pour le vendeur du produit a qui cela coûte de transporter des "vides" et qui a nettoyer coûterait plus cher qu'un nouveau donc on les facture et on les "donne contre bons soins" (sans retour Ni consigne contrairement a la Suisse consigne et retour obligatoire)


Je ferai quand même le distingo entre les contenus toxiques et les autres. Pour les premiers, pas de pitié, les contenants devraient être soumis à une obligation de traitement en filière déchets dangereux, au mêm titre que les pots de peinture.
Mais pour les contenus des industries agroalimentaires, non dangereux mais que ces industries n'ont pas le droit de réutiliser, le risque est beaucoup moins grand et un lavage sérieux suffit à rendre une cuve vendable pour la récupération d'eau ou le stockage d'autres types de produits.


contrairement a ce que j'ai cru lire pour arroser un jardin pas de probleme le "reste de la précédente utilisation ne serait que de l'angrais.

Oui pour la fraction organique, non pour toutes les saloperies qu'on y ajoute. Bien des utilisateurs de fosses eptiques y rejettent toutes sortes de produits ménagers et/ou de résidus de nettoyage qui s'y accumulent et contaminent la biomasse utile. Aucun des produits mén,agers n'est entièrement biodégradable, et on ignore totalement le résultat de la biodégradation en terme de nocivité éventuelle des sous-produits de cette dégradation.
D'autre part, je ne suis pas sût de la totale innocuité bactériologique d'un fond de fosse mal nettoyé, encore moins de son contenu initial !

Je reviens également sur l'histoire de l'écart consommation/rejet.
J'ai entendu le témoignage d'un acteur de la filière traitement d'eau qui expliquait à juste titre que la pratique de l'utilisation domestique de l'eau de pluie avait pour effet de fausser les calculs de dimensionnement des installations de traitement. Si c'est moins valable pour la potabilisation ( marge de manoeuvre large au départ ), ça l'est beaucouo plus pour le traitement des eaux usées. En effet, si on se base sur la consommation sur réseau d'alimentation pour estimer les rejets ( calcul actuel ) on finira par trouver plus de rejets que de consommation et les stations d'épuration se trouveront insuffisantes. Le traitment des effluents étant déjà problématique, le mot a déjà eté lâché d'envisager une tarification au volume rejeté ! Si la motivation du double circuit pour les chasses d'eau était purement économique, l'effet risque d'être contraire !

Pourtant, la motivation écologique qui considère ridicule d'utiliser de l'eau potable pour pisser dedans est parfaitement compréhensible. Le problème ne serait pas de créer un second réseau spécifique mais porterait sur son entretien et son coût. Car si on introduit une eau non traitée dans des canalisations, il s'y déposeront toutes sortes d'impuretés et de développements biologiques en tous genres. Autant dire que c'est pannes à répétitions garanties ! Il y aurait donc forcément un minimum de traitement et on se retrouverait dans le même cas qu'au départ, avec un surcoût en plus.
De toutes façon, le problème est moins la consommation d'eau que le gaspillage, la mauvaise utilisation et surtout le manque de collecte d'eau de pluie. Car on pourrait imaginer des initiatives locales pour partager une installation collective, mais quid du stockage, de l'entretien... ?

Ce problème ne concerne bien évidemment que les installations raccordées au réseau d'eaux usées ou susceptibles de le devenir, mais il est particulièrement sensible pour les agglomérations dont le système de traitement est déjà saturé et ont le problème du financement de nouvelles installations.

On est donc en plein sujet d'avenir...

Cordialement,
Nicolas.


Acheter chinois tue nos emplois.
Mon avatar: Doc Brown, l'inventeur fou de Retour vers le futur ( Christopher Lloyd )
23-01-2009 à 20:45:26
Bonjour Niclas

Excuses moi, curieusement je ne reçois pas toujours les infos de nouvelle réponse ou de nouveau message privé.

Sur que pour les containers il y a un tri a faire (a obliger)

pour les fosses sceptiques que veux tu qu'il y ait comme probleme? pour l'arrosage déjà, j'imagine bien que si les gens y ont mis de l'eau ce n'est pas pour la boire (j'espere) et que avant ils l'ont vidangée voire asceptisée.
Justement, en parlant d'aseptie, si l'on a mis trop de Javel ou de produits ménagers, de famille soignée aux antibiotiques, (et il faut réellement insister) la on a même presque nettoyé la fosse et ce qui restera en produits de ce type est minime.

Info, la plupart sdes fosses sceptiques, ne marchent plus pour une simple raison, la mise en service n'a pas été faite!
mais cela on peut en discuter aussi en plomberie.

Sur les charges afférentes au traitement de l'eau potable, j'en avais parlé, il n'est pas normal que NOUS comme d'autres régions et pas toutes pour ce développement et que a l'autre bout ce ne soit pas fait!

Un petit village, en %, pollue autant en jetant dans la riviere ou dans de vieux forages que une grande ville.

si pas d'assainissement obligation de fosse sceptique et la ausssi la commune touche (a moins qu'ils ne le savent pas) une somme pour aider le proprietaire a installer une fosse sceptique.










Râleur pathenté :p mais au grand coeur :) un vrai chti quoi.
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