ARTS & MACHINERIES

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Ca sent le sapin

12-01-2009 à 20:21:01
Bonjour,

J'aimerai discuter d'un sujet de saison: le devenir des sapins de noël après les fêtes.
Fin 2008, on nous a annoncé une révolution technologique: le sac biodégradable pour emballer le sapin et retenir les aiguilles. Je ne suis pas sût que le prix de ces sacs corresponde à leur coût, ni que les sommes concernées servent vraiment l'environnement au final.
Maintenant, début 2009, on nous annonce que déposer les sapins sur les trottoirs est interdit dans certaines villes. On a pu voir des reportages où les propriétaires de sapins devaient les rapporter dans un enclos d'où ils seront collectés pour être broyés pour en faire du compost.
Et là, je dis que c'est lamentable ! Sous prétexte de faire du développement durable, on essaye encore de nous faire avaler n'importe quoi. Les copeaux obtenus sont utilisés pour pailler des végétaux, ce n'est pas du compostage pour commencer, et les aiguilles de sapin acidifient sévèrement le sol. Il n'y a qu'à regarder sous un sapin en pleine terre pour constater que pratiquement rien ne pousse à son pied.
D'autre part, le compostage n'est pas l'usage le plus utile pour ces sapins. En effet, la décomposition des résineux est très difficile et longue. D'ailleurs, qui dit décomposition dit dégagement de gaz à effet de serre CO² et méthane. Tant qu'à émettre de tels gaz, autant se limiter au CO², car le méthane est plus polluant.
Il serait donc bien plus intéressant de broyer finement les sapins puis de les transformer en pellets, ces granulés de bois supercompacté utilisés pour le chauffage.
Quitte à faire travailler des gens pour faire pousser des arbres dans le but de les faire crever pour une tradition discutable, on pourrait au moins le faire intelligemment. On nous dit que la ressource en agrocarburants est insuffisante à cause des surfaces nécessaires et on en gaspille pour faire du terreau. Il y a d'autres sources pour le compost, notamment toutes les tailles, tontes et feuilles qui sont brûlés sur les exploitations ou au fond des jardins. Si les terres destinées à cette monoculture symbolique étaient consacrées à de la culture énergétique, ce serait mieux pour l'intérêt général.

Je trouve donc révoltant que l'on gaspille ainsi de l'énergie qui serait valorisable avec une meilleur profit pour l'homme et l'avenir de la planète en diminuant le recours aux énergies fossiles.
Le problème se pose en fait toute l'année: les petits branchages et brindilles, ainsi que les racines ne sont pas exploités et sont brûlés sur place. Dans le cas des racines, c'est navrant car c'est la partie la plus compacte de l'arbre et donc la plus énergétique. Si vous avez une cheminée, essayez un jour, vous m'en direz des nouvelles !

Le développement durable, c'est pas de continuer à faire n'importe quoi mais avec une petite touche de vert pour se donner bonne conscience, c'est de vraiment changer les choses pour consommer en compatibilité avec la terre.

Pour finir, je ne comprends pas que cette histoire de sapins qui perdent leurs aiguilles ,'a jamais été vu comme la mort de l'arbre coupé, ce qui lui retire toute chance de durer. Et personne n'a jamais pensé à utiliser un sapin en pot qui pourrait retourner ensuite en terre pour reboiser une parcelle exploitée ou ravagée par le feu ou un événement climatique.
Pas plus qu'il n'a été envisagé d'utiliser les tailles de thuyas et autres cyprès de clotures qui onr un aspect somme toute assez proche et une résistance après coupe de plusieurs mois sans perdre de feuillage. Et qui pourraient être transformés en pellets aussi...

Il y a donc des choses à faire dans ce milieu, des métiers à créer, des filières à développer... Si ce sujet n'est pas, a priori, pas destiné à faire changer les choses directement, il peut peut-être faire germer quelques idées.

Cordialement,
Nicolas.
Acheter chinois tue nos emplois.
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12-01-2009 à 18:47:39
Bonjour,

et oui, j'ai eu exactement me même réaction

?faire du compost avec un destructeur de plantes (acidité de la terre m'a paru débile?

le brûler c'est un résineux donc dangereux

mais savez vous que le sapin de Nôel n'est pas un sapin mais une race (il me semble me rappeler d'épicéa)

regardez bien un sapin (le vrai comme dans les Foches salut l'alsace)

ce n'est pas pointu c'est plat et un peu en pente

c'est un Alsachien qui a une tres bonne "kopfe" qui me l'a dit..

Râleur pathenté :p mais au grand coeur :) un vrai chti quoi.
[quote] Quand tu te cogne la tête sur un pot de fleurs et que ça "sonne creux" poses toi la question le pot est il vide avec ces jolies fleurs dedans? (Confucius)



12-01-2009 à 20:21:01
Bonsoir,

J'avoue ma totale ignorance en matière d'arbres. Je ne sais en reconnaître que 4 ou 5 bien typiques sur pied. Alors une fois coupés...

Toujours est-il que les résineux et leurs aiguilles se décomposent très mal. D'ailleurs, j'ai appris en visitant un centre de traitement des déchets, que la technique de compostage des déchets verts déposés en décheterie comprenait plusieurs broyages, un traitement biologique en atmosphère contrôlée, puis de nombreux brassages mécaniques. Je n'ai malheureusement pas tout retenu, faute de mémoire en grande partie, et gêné par le bruit pour le reste. Il vaut mieux ne pas trop poser de question sur le bilan énergétique de ce type de compostage !

Pour ce qui est de la dangerosité des résineux au feu, oui et non. Oui en cas d'incendie ( feu non maîtrisé de bois "vert" ) à cause bien sûr de la résine. Non pour la forme transformée et séchée, les fameux pellets, dont les sachets (que tout le monde peut voir chez les distributeurs de granulés de chauffage, Bricomarche pour les GSB ) portent la mention en clair, tout comme les sites des fabricants de pellets et bûches compactées.
Les pellets doivent répondre à des normes pour obtenir telle ou telle appellation et, si on parle plus souvent de la teneur en humidité, la teneur en résine est elle aussi considérablement réduite entre l'abattage, la transformation et le conditionnement après séchage.
Vu le type de double combustion revendiqué par les poëles à pellets, on pourrait croire que les émanations issues de la résine sont "craquées" dans le foyer, mais je n'ai jamais trouvé de témoignage d'utilisateur concernant l'encrassement des conduits d'évacuation...

Les vosgiens et leurs nombreuses scieries sont parmi les pionniers français de la filière pellets et pourraient probablement en dire plus. D'accord, ils partent de sciure et non pas de copeaux, mais les données techniques des machines de transformation indiquent clairement qu'un broyage assez fin ( industriel bien sûr, pas au broyeur de végétaux grand public ) pourrait convenir à l'alimentation des presses à pellets ou à bûches. C'est que je me suis quand même documenté un peu avant d'ouvrir ce fil, histoire de ne pas passer pour un farfelu !
A savoir d'ailleurs que les pelletiseurs sont des appareils assez abordables et que la difficulté viendrait plus de la régularité d'approvisionnement en matière première et en stockage que de la transformation.
D'où mon observation sur ce gaspillage massif annuel...

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