ARTS & MACHINERIES

Entre arts et techniques, la frontière est parfois bien mince. Que l'on soit débutant ou expert, on est toujours fasciné par la transformation de la matière en un objet, d'un objet en un autre, la nouvelle vie d'un objet après modification ou réparation. Vous aimez travailler de vos mains, vous voulez apprendre ou partager vos connaissances ? Entrez, c'est ici que ça se passe ! Les fiches pratiques sont sur: http://groups.google.fr/group/arts-et-machineries?hl=fr   Pas de langage SMS sous peine de sanctions !

Nouvelle version ! La plateforme hébergeant notre forum a été modernisée et de nouvelles fonctionnalités sont disponibles. Le fonctionnement global n'a pas été modifié et vous n'aurez pas besoin de réapprendre quoi que ce soit.

La table lumineuse

10-01-2015 à 06:13:34
La table lumineuse est un outil plutôt rare chez les amateurs. C'est d'autant plus étonnant que le bénéfice est significatif et qu'il est plutôt facile de s'en fabriquer une avec peu de moyens.

A quoi ça sert ?
Plusieurs avantages peuvent être tirés de l'emploi d'une table lumineuse:
- Dès la préparation d'un projet, que ce soit sur papier ou calque, la vue en transparence est possible à tout moment et ne dépend pas d'une fenêtre et donc de la luminosité extérieure (très variable), ni d'un arrière-plan gênant (feuillage, passage de véhicules, etc).
- L'ergonomie d'une table est très nettement supérieure à celle d'une vitre: moins froid, plus confortable, positionnable à volonté.
- La comparaison de différents verres ou leur association peut être testée avec une référence constante. Certes pas aussi fidèle que la lumière du jour, mais indépendante des conditions extérieures.
- C'est tout simplement le meilleur moyen d'appliquer efficacement les émaux et grisailles, que ce soit en dessin direct ou en copie par transparence (original placé sous le verre).
- Elle n'est évidemment pas réservée au vitrail, d'autres activités peuvent en profiter, en particulier la photographie.

Un exemple de fabrication.
Une table lumineuse est on ne peut plus simple, c'est une boîte contenant un éclairage, et dont le couvercle est translucide.
Selon la source lumineuse choisie, le format sera différent. A savoir dès le départ, la source lumineuse ne doit pas chauffer excessivement (exit les hautes puissances et les technologies halogène et incandescence). D'autre part, la source lumineuse doit être la plus diffuse possible pour bien couvrir toute la surface (exit les LED trop ponctuelles). Ne reste donc que la technologie fluorescente. Le choix est libre entre plusieurs lampes fluocompactes, un ou plusieurs tubes ou une circline. L'important est de choisir une teinte plutôt froide (température de couleur élevée, de l'ordre des 5600°Kelvin).

La description qui suit est volontairement sommaire car elle dépend surtout des matériaux disponibles localement, à chacun d'adapter en fonction de ce qu'il peut trouver. Dans le cas présent, c'est la plaque de plexi blanc qui a déterminé des dimensions du caisson. Celui-ci pouvait alors tout juste contenir un tube de 18W placé en diagonale.

Le caisson est constitué d'une planche en aggloméré mélaminé blanc pour le fond, et de parois taillées dans une lame de parquet. L'extérieur est ici lasuré et n'importe quel décor convient, mais l'intérieur doit impérativement être blanc pour réfléchir un maximum de lumière et diffuser le plus possible sur la surface utile. Il reste forcément une différence de luminosité, plus forte le long du tube et plus faible autour, pas trop gênante ici car les dimensions font que le tube éclaire bien la zone de travail et que les zones les plus faibles sont moins utilisées et causent moins d'éblouissement.

Les schémas suivants montrent l'assemblage simple, à la portée de la plupart des bricoleurs.

Orienté comme sur la photo, ce schéma montre la disposition générale. L'alimentation passe au travers d'une paroi, un noeud est fait sur le câble pour empêcher l'arrachement en cas de traction accidentelle. Un interrupteur mural tout à fait classique assure la mise en marche/arrêt; il est logé dans un trou pratiqué à la scie-cloche.


Vue de l'arrière, la réglette du tube fluorescent est ici placée en diagonale, rien n'empêche de la placer autrement quand on en a la place. Une configuration à deux tubes parallèles dans un caisson un peu plus long ne pose pas de problème, mais attention à la fatigue des yeux à la longue: ça peut être trop puissant.
Rien n'empêche non plus de placer plusieurs douilles en applique sur le fond pour utiliser des lampes fluocompactes, mais là aussi, attention à la puissance et la disposition pour éviter les points chauds et zones sombres.


Le dessous reçoit 4 pieds en caoutchouc qui assurent une bonne stabilité de l'ensemble et l'empêchent de glisser.

Le dessus est donc un plexi blanc diffusant. Cette caractéristique diffusante permet d'étaler le flux lumineux et de ne pas avoir un simple trait de lumière au travers de la table. C'est d'ailleurs ce qui se passerait si, à défaut de blanc diffusant, on utilisait un plexi transparent dépoli.
A noter, la table lumineuse peut prendre une coloration jaunâtre en fonction de la source fluorescente et du plexi utilisés. C'est la cas dans l'exemple sur la photo où la plateau est jaunâtre à cause du plexi (le tube est bien "blanc froid") et le film de protection bleu agit comme un filtre qui blanchit la lumière. Pour ceux qui peuvent en trouver, un morceau de gélatine bleue pour éclairage photo, enroulée directement sur le tube, peut corriger efficacement le défaut. En dernier recours, laisser la protection en place mais la placer à l'intérieur du caisson, sans garantie de tenue dans le temps.

Voici donc de quoi vous lancer dans des activités plus avancées sans devoir investir dans un matériel coûteux.
Amusez-vous bien.
Nicolas.

Acheter chinois tue nos emplois.
Mon avatar: Doc Brown, l'inventeur fou de Retour vers le futur ( Christopher Lloyd )
  • Liens sponsorisés