ARTS & MACHINERIES

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Lampe triode

11-04-2010 à 07:14:53
Bonjour,

En suivant ce lien: http://www.invention-video.com/play.php?vid=316, vous pourrez assister à la fabrication "amateur" d'une lampe triode, composant électronique utilisé en radio.

Le matériel utilisé est impressionnant, et parfois exagérément compliqué ( on peut faire plus simple ! ) mais si on y réfléchit bien, cela reste à portée de l'amateur motivé moyennant quelques aménagements.

Citons par exemple:
- La presse à balancier transformée en pince à souder.
- La partie verrerie et mise sous vide peut être confiée à un atelier d'enseignes néon.
- Le culot plastique ( ici injecté ) peut être taillé dans la masse.
- Le pincement des fils d'électrodes dans le pied peut se faire avec une pince à main toute simple, avec des patins en graphite si possible, et encore, mais pas de mécanisme compliqué de verrouillage.
- La soudure du queusot ne nécessite pas toutes les opérations présentées puisqu'il suffit de réaliser un fond bombé, de chauffer un point et de souffler pour l'ouvrir. Pas besoin de mandrin de centrage, ça se fait à la main...
- Le "tour" pour évaser le pied me paraît bien compliqué, n'importe quel tour, même à bois, peut faire l'affaire.
- La coupe du verre au fil chaud est un luxe, une rayure avec une lame de carbure, un choc thermique à la flamme et c'est tout. Même chose pour le queusot qu'on étire après l'avoir rayé, même pas besoin de chauffer.
- Le chauffage de la lampe pour le dégazage ne nécessite pas de four spécial, l'opération se passe vers les 150° et un petit four ménager modifié peut faire l'affaire.
- Les bains de traitement sont probablement un simple nickelage pour activer les électrodes. Sous-traitance possible chez un spécialiste.
- La chauffe au rouge pendant le mise sous vide sert à vaporiser toutes les impuretés sur et dans les matériaux. Si on n'a pas de bobine d'induction, on fait passer un courant dans chaque partie du circuit...
- Les fils pincés dans le pied entre électrodes et broches de connexion doivent impérativement être en tungstène si le verre est en borosilicate.

J'arrête là pour les commentaires, car il faut être honnête: c'est très fort !
En tout cas, ça prouve que tout est possible sans forcément disposer d'une industrie lourde.
Comme quoi il n'y a aucune raison de détruire des matériels anciens exceptionnels sous prétexte qu'une lampe est grillée...
Je dirais que c'est potentiellement un nouveau métier issu du passé !


Cordialement,
Nicolas.


--Message édité par le 26-09-09 à 13:32:34--
Acheter chinois tue nos emplois.
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19-03-2010 à 22:05:13
Bonjour,

ah oui, tu as raison la lampe triode est l'avenir!!

facile a fabriquer, a portée du premier venu

19-03-2010 à 22:08:35
Bonjour,

ah oui, tu as raison la lampe triode est l'avenir!!

facile a fabriquer, a portée du premier venu

ne consomme preque rien, n'attire pas les bugs, facile a mettre en oeuvre et permet de faire des ordis performants MDR
21-03-2010 à 09:33:19
.........Le mot anglais bug (insecte) vient du jargon des ingénieurs de matériel et représentant les problèmes qui y survenaient. L’utilisation du terme pour décrire les défauts de systèmes mécaniques date d’au moins avant les années 1870. Thomas Edison, entre autres, utilisait le mot dans ses notes. Si l’origine précise du mot est donc incertaine, le rapprochement avec les dysfonctionnements dus à la présence d’un insecte dans le système semble évident.

Le terme est parfois faussement attribué à Grace Hopper : une anecdote raconte qu’elle aurait découvert qu’un insecte (bug), coincé entre deux contacts d’un relais, causait le mauvais fonctionnement du Harvard Mark II, l’un des premiers ordinateurs électromécaniques. Son journal d’entretien, conservé à l’institut Smithsonian, contient encore en date du 9 septembre 1945, 15 h 45, le corps de la mite retirée du relais défectueux, avec l’annotation « premier cas avéré de bug ayant été trouvé ». Cette anecdote a popularisé l’expression bug pour représenter les erreurs dans un programme........









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....On a souvent besoin d'un plus petit que soi.
09-04-2010 à 20:15:05
Bonjour,

Faut-il voir le jeu de mots en anglais ?
Grace Hopper / grasshopper ( sauterelle )

Mais alors, que penser de Bugs Bunny ? Lapin miteux ou pouilleux ?
:-)

Nicolas.

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10-04-2010 à 09:21:25
Je ne pense pas qu'il y ait un jeu de mots.....

........Grace Hopper, de son nom de jeune fille Grace Brewster Murray est née le 9 décembre 1906 à New York. Elle épouse en 1930 Vincent Hopper, dont elle divorcera en 1945. Elle enseigne les mathématiques au Vassar College et obtient un doctorat de mathématiques en 1934 de l'université Yale.

En 1943, elle s'engage dans la Marine américaine et est affectée à l'équipe de Howard Aiken pour travailler sur le Harvard Mark I. Elle est alors la première personne à le programmer.......




Grace Hooper en 1984

Source wikipédia.


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....On a souvent besoin d'un plus petit que soi.
10-04-2010 à 10:39:35
Bonjour,

Merci pour le petit résumé.
C'est grâce à des gens comme elle qu'il a été possible de déchiffrer les messages codés par enigma durant la 2e guerre mondiale. Avec des engins électromécaniques, la maintenance devait être énorme, la consommation électrique terrible, le bruit et la chaleur dégagée...
Je me souviens d'un documentaire sur les premiers ordinateurs à tubes, il y avait plusieurs personnes employées uniquement à remplacer les tubes qui grillaient les uns après les autres. Je me demande bien comment les calculs pouvaient continuer dans ces conditions, de nos jours le moindre octet défaillant plante la machine...

Cordialement,
Nicolas.

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10-04-2010 à 17:41:41
Et, en plus, c'est grace a ses personnes là que l'on peut communiquer...

Fabuleux.....

MARK 1
....L’IBM ASCC (Automatic Sequence Controlled Calculator), appelé le Mark I par l’Université Harvard[1], a été le premier ordinateur numérique aux États-Unis. Il est considéré comme étant le premier calculateur universel.
L'ASCC électromécanique a été inventé par Howard H. Aiken et créé chez IBM puis envoyé par navire à Harvard en février 1944 et officiellement livré le 7 août 1944. L’avantage principal du Mark I est qu’il était entièrement automatique, une fois qu’il était lancé, il n’avait besoin d’aucune intervention humaine. Il est le premier ordinateur entièrement automatique à être achevé. Il était aussi très fiable, bien plus que les premiers calculateurs électroniques. Il est considéré comme «le point de départ de l’ère informatique moderne» et «le véritable début de l’âge de l’informatique».
Les éléments de construction de l’ASCC étaient des interrupteurs, des relais, des arbres mécaniques, des embrayages. Il a été construit à l’aide de 765 000 composants et de centaines de kilomètres de câbles, et atteint les dimensions de 16 mètres en longueur, 2,4 mètres en hauteur et 0,5 mètre de profondeur. Son poids est d’environ 4 tonnes . Comme les unités de calcul de base devaient être synchronisées mécaniquement, elles tournaient grâce à un axe de rotation de 15 mètres mis en mouvement par un moteur électrique de 4 kW. Le Mark I pouvait sauvegarder 72 nombres de 23 chiffres décimaux chacun. Il pouvait faire trois additions ou soustractions par seconde. Une multiplication prenait 6 secondes, une division 15,3 secondes, et un logarithme ou une fonction trigonométrique plus d’une minute.
Le Mark I lisait ses instructions sur des cartes perforées et exécutait l’instruction courante puis lisait la suivante. Il n’avait pas d’instruction de branchement conditionnel. Cela signifie que les programmes complexes devaient être physiquement longs. Une boucle était réalisée en rejoignant la fin d’une carte contenant le programme de départ au début de la carte (création d’une boucle littéralement). Cette séparation des données et des instructions est connue sous le nom d’architecture Harvard. La pionnière en informatique Grace Hopper a été le premier programmeur pour le Mark I.*
A la cérémonie de remerciement, Aiken avait oublié de mentionner l’implication d’IBM dans la conception et la création de l’ordinateur. IBM n’ayant pas apprécié, et s’est alors séparé d’Aiken. IBM appela l’ordinateur le ASCC mais Harvard et Aiken le renommèrent en Mark I. IBM se prépara ensuite à construire le SSEC.
Le Mark I a ensuite été suivi par le Harvard Mark II (1947 ou 1948), puis le Mark III/ ADEC (septembre 1949) et enfin le Harvard Mark IV (1952), tous sont le fruit d’Aiken. Le Mark II était une amélioration du Mark I, mais il utilisait aussi des relais électromécaniques. Le Mark III quant à lui utilisait quelques composants électroniques et le Mark IV lui était entièrement électronique et utilisait des composants à semiconducteurs. Le Mark III et le Mark IV utilisaient des bandes magnétiques et le Mark IV utilisait aussi une mémoire centrale en magnétique à tore de ferrite. Le Mark II et le Mark III sont partis à la base navale américaine de Dahlgren en Virginie. Le Mark IV avait été construit pour l’US Air Force, mais il est resté à Harvard......




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....On a souvent besoin d'un plus petit que soi.
10-04-2010 à 17:56:00


Vraiment une bête

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....On a souvent besoin d'un plus petit que soi.
10-04-2010 à 19:55:20
Et ils n'avaient pas d'ordinateurs à l'époque pour concevoir tout ça. C'était papier, crayon et planche à dessin de bout en bout.
Si ce matériel est obsolète pour les ingénieurs actuels, ces derniers le sont aussi par rapport à leurs prédécesseurs !!! Car aucun ne serait capable de refaire ça de nos jours.
Considérant que la Nasa avait perdu en seulement 35 ans le savoir-faire nécessaire aux expéditions lunaires, je trouve d'autant plus intéressant la réalisation en amateur ( éclairé, certes ) de ces lampes triode qui prouve que l'on peut conserver certaines connaissances si on se donne la peine de pratiquer un peu, en dehors de tout contexte commercial et consurrentiel.

Bien cordialement,
Nicolas.

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Mon avatar: Doc Brown, l'inventeur fou de Retour vers le futur ( Christopher Lloyd )
10-04-2010 à 21:58:26
Puisque l'on est dans le domaine électronique....

Un tube électronique dénommé EZ80....

Sans tricher....c'est quoi....?

Pour moi, ce tube a été un cauchemar. Il est à la base de toute construction électronique...., mais je ne pigais pas....
Comment fonctionnait t'il?.....Polarisation automatique....cathode....anode.....

Parce que dans les années 60, mes parents s'étaient mis en tête de faire de moi un électronicien....

Tu m'étonne...Quand l'inspecteur d'académie venait faire son inspection à l'école, une foi par an, il posait la sempiternelle question...

- Plus tard, que veux tu faire......?
Les copains répondait...

Plombier....
Charpentier........
Mécanicien.....
Ébéniste...

Et moi : ELECTRONICIEN........!!!!!!!
Tu pense....devant la galerie, cela faisait bien.....
Mais, j'avais horreur de ça....

Maintenant, question...

Peut on reprocher aux parents de vouloir que pour leur(s) enfant(s) ce qu'il pense être le meilleur.....?

Quoi qu'il en soit, actuellement, je suis a l'automne de ma vie, mais, je ne regrette rien.....

Prêt à repartit pour un autre tour.....

Oui..?? Non..??

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....On a souvent besoin d'un plus petit que soi.
11-04-2010 à 07:14:53
Bonjour,

Personnellement, je suis un mauvais exemple: je n'avais pas spécialement envie de faire tel métier plutôt qu'un autre, car j'ignorais totalement en quoi ils consistaient.
Il est vrai que j'aimais bien l'électronique et qu'en demandant mon orientation en lycée professionnel, c'est ce que j'avais demandé; refusé, matière inconnue !!!
Ce n'est pas une grande perte, dans la filière industrielle que j'ai finalement suivi, il y avait un peu d'électronique dont la composante mathématique s'est révélée un obstacle insurmontable pour moi.
Je ne regrette aucunement d'avoir choisi la voie de la maintenance industrielle ( anciennement Contrôle et Régulation ) qui m'a fait toucher du matériel industriel, de l'électricité/automatisme, de la plomberie. Tout cela n'était que partiel mais permettait d'intervenir un peu partout.
Ensuite, c'est mon parcours professionnel qui m'a fait découvrir d'autres métiers. Même si j'ai toujours utilisé ma formation initiale dans mes activités, j'en ai suivi d'autres pour élargir mon horizon, toujours avec profit. Et plus j'en découvrais, plus j'avais envie d'en découvrir, et j'en suis toujours là !

Il aurait été bien difficile pour mes parents, d'ailleurs ça n'a pas été possible, de m'orienter vers une qualification précise. Je ne suis pas électricien, pas plombier, pas tourneur, rien de tout ça mais un peu tout ça quand même. Dans un CV, ça fait souvent peur mais certains y trouvent heureusement leur compte: la polyvalence !

La conséquence que j'en tire est qu'il n'y a presque plus de nos jours de métier qu'on fait toute sa vie. La formation pour adultes permet presque toutes les reconversions imaginables et on aurait tort de s'en priver. Les savoirs-faire des métiers d'art et d'artisanat sont fabuleux et j'en veux à mort au "système", l'éducation nationale, de toujours préférer l'enseignement général comme doctrine, qui ne fait qe créer des chômeurs en dénigrant la valeur du travail manuel. Il n'y a rien de honteux dans l'artisanat, l'intégration sociale y est plus facile, mais on continue ne pas en parler aux jeunes, ou alors à y mettre les cas difficiles. Avec un peu de sens de la découverte, ça irait tout seul...

Si je devais refaire ?
Ben, dans les conditions où je l'ai fait, je referais pareil aussi, mais j'aurai aimé découvrir certains métiers plus tôt et surtout avoir l'occasion d'en pratiquer plusieurs.

Tiens, pour cet été, je me suis inscrit à un stage de conduite de locomotive à vapeur, voilà qui rendra mon cv encore plus atypique si c'est possible...

Et quand on me demande pourquoi je fais tout ça, je réponds... pour le plaisir !

Amitiés,
Nicolas.

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