Voici donc la suite sur cette tonne à eau JP TE 1200, avec plus précisément quelques observations dont chacun tirera ses propres conclusions.
J'ai déjà parlé du joint qui ne tient pas sur le couvercle. C'est anecdotique et il suffit d'un tube de colle néoprène pour régler le problème. On peut juste s'étonner que ce ne soit pas collé d'origine.
Je dois vous raconter brièvement les circonstances de l'achat de cette cuve témoin: l'acheteur n'était pas dans son rôle habituel et a omis de lire la documentation commerciale stipulant que la pompe et autres accessoires sont des options. La tonne a donc été livrée nue. "Ouais, je la remplis comment maintenant" ? 1200 litres au seau ça va prendre du temps...
La pompe est donc commandée, puis livrée, puis installée? puis... pas raccordée. Il manque le kit de raccordement. "Bon, je fais comment, maintenant" ? Pour faire court, j'ai dépouillé une ancienne pompe de ses tuyaux, et ça donne le système décrit dans la première partie, vous conviendrez que ce n'est pas le plus pratique. Le kit de robinetterie est donc commandé après moult discussions et difficulté à trouver localement des raccords en DN50.
Le kit finit par arriver... en DN40 !!!
"Ouais, heu..." et l'histoire s'est arrêtée là. J'ai quelques raccords, un détendeur et des colliers que je ne peux pas utiliser car je n'ai toujours pas d'adaptateurs 40-50 ni tuyaux DN40.
Je ne sais pas qui a merdé dans cette histoire, mais recevoir du DN40 sur un équipement DN50, je ne comprends pas. Méfiez-vous et soyez précis dans vos commandes et surtout faites des réclamations claires en cas de problème.
Venons-en donc à la pompe proprement dite.
C'est un modèle chinois neuf, livré sans huile, non testé. Une fois faites la mise en place et la préparation, la pompe est mise en eau et mise en service. Moteur neuf donc rodage, les premiers remplissages se font au ralenti. Quand l'ensemble a tourné plusieurs heures (ça prend du temps quand on ne fait que quelques remplissages par mois), le régime est augmenté à sa valeur nominale et le travail devient plus rapide (l'opérateur semblait pourtant apprécier le temps libre
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Et un jour, je passe devant la pompe et un détail attire mon attention. Un bout de métal repose sur la plaque support de la pompe. Je vais pour le jeter mais ce morceau m'intrigue, on dirait une paroi de carter, étrangement mince au demeurant. Instinctivement, je regarde la pompe de plus près et j'y découvre un trou béant dans le bas moteur. La bielle est cassée, le piston a disparu !!!
Interrogé, l'opérateur dit que la moteur a calé, il croyait être en panne d'essence mais comme la cuve était pleine il n'a pas eu besoin de redémarrer. J'imagine que ça a dû faire un bruit différent d'un moteur qui cale mais bon...
Les tractations pour faire comprendre le problème et faire jouer la garantie ont été épiques comme vous l'imaginez avec du matériel de cette origine mais JP Construction a finalement accepté le remplacement. A ce jour, la pompe de substitution va bien, il faut dire qu'elle n'est jamais montée au régime maxi, les remplissages se font à peu près au quart de celui-ci.
Du fait de l'absence de kit robinetterie, la pompe ne sert qu'aux transferts dans des cuves de stockage et pas à l'arrosage, elle est donc peu sollicitée.
La capacité de 1200 litres, pour donner un ordre d'idée, c'est justement celle des fameuses cuves en plastique sur palette. Si la cuve est bien remplis à déborder au trop-plein, on peut remplir une cuve en plastique à ras bord en aspirant par le trou d'homme avec une grosse crépine en plastique qui ne va pas bien au fond.
Rien d'autre à signaler depuis deux ans à part très récemment un souci qui m'est arrivé avec la roue jockey tombée suite à la rupture de la goupille de la poignée.
C'est heureusement arrivé lors d'une manœuvre de stationnement et la roue n'a pas frotté au sol. Le mystère est que si la goupille a cassé, le métal de la poignée est également arraché au bord du perçage. C'est vrai que je serre assez fort pour que la roue ne se desserre pas en route et redescende mais je n'ai quand même pas assez de force pour faire arracher le métal à ce point, même si c'est une goupille fendue, et je ne m'explique pas l'origine du problème.
Soyons précis, la tige filetée était bien en position rentrée et j'ai dû la dévisser pour la remettre en place au-delà de la zone de serrage du galet. La roue n'a donc pas frotté au sol, il n'y a d'ailleurs de trace ni sur le sol en terre où ça s'est produit ni sur la roue.
J'ai réparé avec une vis faute de goupilles Mécanindus à disposition. Pour remettre toute la tige en position alors que la cuve est pleine, il a fallu dévisser la fixation de la roue jockey. Les vis sont en 17, les écrous en 16 ET en 17, allez savoir pourquoi.
Côté ergonomie, je dois rapporter un petit détail qui pourrait paraître insignifiant mais auquel je suis confronté régulièrement. Je n'ai pas de roue de secours mais s'utilise son support de manière détournée pour caler un escabeau (maintenu par une sangle) utilisé pour arroser en hauteur (tout se fait à l'arrosoir puisque le kit de robinetterie ne convient pas). Or, ce support de roue de secours, qu'il soit utilisé pour la roue ou pour mon escabeau, se trouve du côté route et c'est un peu dangereux à utilise. Je crois comprendre qu'une option de montage de pompe sur le côté droit empêcherait de déplacer ce support sur certaines dimensions de tonnes, mais ce n'est pas le cas ici. Si quelqu'un chez JP Construction me lit...
Ma conclusion, forcément provisoire, c'est que globalement l'expérience est satisfaisante et que les problèmes rencontrés ne sont pas liés à la tonne elle-même ni à son constructeur. A part la pompe, c'est du bon matos.
Nicolas.