Commençons donc par l'entretien du plateau de coupe RCK48:
La dépose n'a rien de particulier, le plateau est nettoyé et posé sur cales, la manutention est ici effectuée avec un palan électrique (dont la potence est présentée sur ce forum, rubrique "métaux").
Un des couteaux a été arraché en rencontrant un fer à béton d'un poteau EDF mal coupé.
Sa vis de fixation a cassé net, à ras du taraudage. Fort heureusement, le morceau restant a pu être retiré sans problème, tout l'intérêt d'avoir des filetages gras à cet endroit (le sens de rotation les maintient appliqués en serrage). Le remplacement n'appelle aucun commentaire particulier.
Le nettoyage a révélé des cassures du métal au niveau des attaches arrière. La surface est brossée autant que possible et les cassures sont soigneusement suivies pour identifier leur trajet. Un marquage permet de bien visualiser le parcours à suivre pour la reprise en soudure à l'arc.
La cassure prend évidemment sa source au point de soudure entre la tôle du carter et l'attache. La différence d'épaisseur, et surtout la faible surface de contact expliquent que les efforts appliqués à cet endroit fragilisent le métal. L'autre attache est différente, et au lieu de rejoidre le carter à l'équerre, elle s'y applique à plat. Il y a donc plusieurs cordons de soudure sur une surface plus large qui répartit mieux les efforts. On pourrait ajouter que si des plots en élastomère étaient montés pour amortir les chocs contre le châssis, il y aurait probablement moins de dégâts.
Un des galets arrière était de travers, son support a été redressé à la massette. Ca, c'est un effet de la conduite en terrain encombré...
Enfin, la courroie, d'origine, était bien entamée: plusieurs trous au passage d'un caillou dans une poulie, et de nombreuses craquelures et des amorces de cassures très prononcées.
La difficulté dans le remplacement de cette courroie vient surtout du ressort de tension. Il ne faut pas chercher à démonter ce ressort, il vaut mieux forcer le galet tendeur à reculer en le poussant avec une barre à mine, avec précaution bien sûr, pendant qu'un assistant déjante la courroie. Idem au remontage.
La courroie est prisionnière du support de renvoi d'angle. Celui-ci doit être déposé (4 vis sur les côtés et circlip sous la fixation du couteau central). Le renvoi d'angle est solidaire de l'axe central et lorsque l'on retire l'ensemble, les roulements sont exposés. De modèles ouverts, ils sont très sensibles à la contaminations par des débris et il faut impérativement nettoyer soigneusement la proximité avant de retirer l'axe.
Il peut être utile de noter schématiquement le trajet de la courroie pour la replacer correctement.
Le déflecteur d'éjection est également remplacé suite à une cassure au niveau de la charnière, non réparable. La photo montre bien que la maximum a été fait pour prolonger son existence, mais il y a des limites ! Le remplacement se fait sans difficulté: une goupille fendue à une extrémité, on tire à l'autre avec une pince, en retenant le resort avec une autre pince. La force du ressort est raisonnable et ne pose pas de problème. Le remontage, c'est tout simplement l'odre inverse.
Chaque intervention sur le plateau s'accompagne d'un graissage, il y a sept points à traiter:
Les trois axes de couteaux, le pivot de galet tendeur, le renvoi d'angle, les deux cardans (plus leur coulisse). L'attache rapide sur prise de force n'est pas graissée mais huilée (WD40 ou huile fine).