ARTS & MACHINERIES

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Débroussailleuse Stihl FS400

02-08-2009 à 11:41:23
Bonjour,

Je vous présente une débroussailleuse assez répandue dans le milieu "paysagiste": la Stihl FS400.

J'ai eu l'occasion d'en essayer une neuve et d'autres déjà en service, voici quelques remarques.



Voici l'engin neuf. Je ne mettrai pas ici ses caractéristiques techniques, c'est le boulot du fabricant et de ses distributeurs. D'emblée, ça fait sérieux: la construction semble robuste, la conception est efficace. Le bloc moteur compact et la transmission des commandes intégrée réduisent les câbles qui s'accochent pendant le travail en zone encombrée. Le fait est qu'à moins d'opérer dans un espace restreint, on ne s'accroche pas avec cette machine.




Le bloc moteur est compact et très bien cartérisé. Le pot d'échappement est particulièrement bien entouré et il faut vraiment faire exprès pour le toucher. Aucune brûlure accidentelle n'est à craindre, pas plus que de déformation du carter plastique, car celui ne chauffe absolument pas, même après plusieurs heures d'utilisation intensive, grâce à une ventilation puissante. Les ailettes du carter d'entrée d'air, au niveau du lanceur se salissent donc immédiatement tant elles avalent de l'air en quantité. L'orifice de sortie du pot ( en haut à droite ) ne dépasse pas du carter et envoie les gaz vers l'arrière pour les éloigner, ce qui est mieux que de les envoyer vers le bas où ils stagnent près de l'utilisateur...
La bougie est parfaitement protégée par un capot qui sert d'appui lorsqu'on retourne la machine pour la poser à l'envers posée sur le moteur et les poignées lors des opérations sur la tête.
Le réservoir n'en profite pas pour se vider car il est parfaitement étanche en toutes positions ( et pourtant il y a bien de l'air qui y rentre pendant le fonctionnement du moteur ! ).

Un petit bouton, en haut, milieu, sert à décomprimer le cylindre pour le "dénoyer": dispositif très efficace qui se réarme tout seul et permet de redémarrer en quelques secondes.
Le lanceur est très souple les coups secs sont très rares, inexistants si on cale bien la machine avec le pied. Par contre, dans le vide c'est vraiment pas gagné. A l'inverse, moteur chaud, ça repart en tirant à peine 20cm ( bon d'accord, c'est neuf, mais les deux plus anciennes n'en sont pas loin ).

Non visibles sur la photo, de l'autre côté, la bulle souple d'amorçage, et la commande de starter. La bulle remplie indique que le carburant arrive au cylindre, le starter ne sert vraiment qu'à démarrer, il faut le fermer assez rapidement.





La tête: celle livré d'origine sur la machine neuve ( juin 2009 ) m'a été annoncée comme la seule livrable désormais par le vendeur. Signalons au passage que la conception de cette débroussailleuse a déjà quelques années. Le fil est stocké dans une bobine à double logement d'une bonne contenance, la sortie se fait moteur arrêté, en soulevant le rebord pour passer le cran sur ressort puis on tire les fils pour les aider à sortir. C'est mieux que la génération précédente qui obligeait à déserrer l'écrou central. Pas ou plus de dévidoir automatique. Le démontage de la tête pour remplacement par un couteau se fait en introduisant un tournevis dans un orifice sur le dessus pour le blocage.

Le carter en plastique résiste très bien aux projections d'herbes et cailloux ainsi qu'au transport. A l'origine, il comporte une extention en plastique noir sur le dessous, qui vient à hauteur du fil et qui présente une lame métallique qui coupe ce dernier au diamètre voulu. En bon Français indiscipliné, je l'ai démonté pour pouvoir sortir plus de fil... Attention, c'est relativement risqué car le carter orange se trouvant alors au dessus du fil, les projections deviennent importantes. On ne peut espérer pouvoir sortir que 3 ou 4 cm de plus par brin, au delà, les fils sont trop souples et même à la vitesse maxi, ils s'enroulent autour de la tête s'ils rencontrent un obstacle trop dur. Sinon, dans cette configuration, on peut traiter une largeur dans les 50cm, pas pour très longtemps à cause de l'usure du fil, mais c'est toujours ça de gagné.
En tout cas, le fil rouge livré d'origine est une merde, il casse de peur devant de simples chardons, à remplacer avant même de finir la bobine pour ne pas perdre trop de temps.


La poignée de commande porte un contacteur double de sécurité et un sélecteur marche/arrêt. La gâchette est très souple, j'ai tendance à accélérer involontairement lors des mouvement de droite à gauche.
Je regrette par contre que le guidon soit d'un seul tenant, j'aurai bien aimé pourvoir régler séparément l'inclinaison des poignées car je n'arrive pas à trouver de position qui reste confortable lors d'utilisation prolongée.
Sinon, le serrage est très efficace, rien ne bouge ni se dérègle malgré tous les retournements pour sortir du fil.

Le reste prochainement...

--Message édité par le 24-07-09 à 19:05:42--
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22-06-2009 à 22:44:01
A priori, elle ne possède pas de tête automatique....!!?

.
....On a souvent besoin d'un plus petit que soi.
23-06-2009 à 19:06:19
Bonjour,

Non, plus de tête automatique à ce qu'on m'a dit au magasin.
De toute façon, il faut nuancer l'intérêt de ce type de tête: si on a un bon fil, le temps entre deux arrêts reste acceptable. Si on fait un travail particulièrement abrasif ( décapage de chaussée, bordures de trottoir... ), on usera la tête à une vitesse folle en la frottant sur ces matériaux durs. Franchement, le travail est assez physique comme ça et les interruptions ne font pas de mal. On peut en profiter pour retirer l'amas d'herbes collées au carter et qui alourdissent la tête. On s'hydrate, on fait le plein du réservoir, on nettoie sa visière, on souffle un peu.
Je finirais par souligner le cercle vicieux pouvant s'engager entre une tête automatique et le couteau fixe du carter: de quoi bouffer une bobine complète sans avoir coupé le moindre brin d'herbe !

A propos des têtes, je signale quand même qu'il y avait avant des têtes compactes, plus petites en diamètre. Je n'ai pas eu l'occasion de l'essayer longtemps mais elle m'a semblé attaquer plus que les autres. Par contre, la bobine plus petite est également plus difficile à charger car le fil s'échappe de l'encoche.

Le problème commun à ces têtes non automatiques, c'est que le rebord qui sert à soulever le moyeu pour passer les crans a tendance à s'user assez vite. Je pense qu'il y a matière à bricoler quelque chose pour prolonger la durée de vie de ces têtes standard qui doivent représenter un budget pour les utilisateurs intensifs.
Sujet à suivre, donc...

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24-07-2009 à 19:37:25
Bonjour,

Avant de présenter une idée de renforcement des têtes, je vais déjà les présenter un peu plus en détail, ainsi que les réflexions sur ce qui est possible ou pas.

Les photos sont de mauvaise qualité car prises avec un téléphone dans de mauvaises conditions. J'essaierai de les remplacer à l'occasion.

Voici donc une tête passablement usée. Il s'agit d'un petit modèle compact, celles qui se font maintenant sont plus grosses et ont une capacité de stockage de fil plus élevée.


Il y a un corps creux, une bobine et un écrou sur ressort pour fermer le tout.


Pour faire sortir du fil, on doit soulever la bobine en tirant sur le rebord, mais celui-ci étant souvent en contact avec le sol, il s'use jusqu'à disparaître. On est donc obligé de remplacer la tête complète à cause d'une usure partielle.
L'idée serait donc de prévoir le remplacement du rebord usé par une pièce amovible qui évitera l'usure du reste de la tête et qui, surtout, sera bien moins chère.

Dans le principe, cela consisterait à supprimer toute trace de l'ancien rebord et de le reconstituer par une bague fixée par des vis. Cette bague serait à réaliser en plastique ou en aluminium, en tout cas en un matériau ne provoquant pas d'étincelles lors du frottement sur le sol.

Il s'agit donc d'un peu de tournage et de quelques trous taraudés, rien de bien méchant. J'y reviendrai prochainement avec une description plus efficace, mais il me faut d'abord trouver les matériaux...

Il y a également une usure importante mais non critique sur l'extérieur de la tête. On pourrait la renforcer de la même manière, mais cela imposerait de relever la face d'appui de la bobine. Par conséquent, la levée serait diminuée d'autant, avec le risque de ne plus pouvoir franchir les crans antiretour. On peut récupérer de la levée en raccourcissant la jupe de l'écrou de serrage.


La levée de la bobine est par ailleurs assez difficile du fait de la force imporante du ressort. On devrait pouvoir diminuer l'effort nécessaire en alésant la zone d'appui du ressort dans le fond du corps creux.


A bientôt, avec des photos plus explicites...
Nicolas.

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02-08-2009 à 11:41:23
Bonjour,

Voici une vue d'une tête déjà bien entamée, mais qui donne une idée de l'épaisseur d'origine du rebord qui frotte sur le sol.
On ne peut malheureusement pas le faire plus épais car cette hauteur écarte d'autant plus les fils du sol, ce qui oblige à travailler en inclinant toute la machine, avec pour conséquence un travail moins régulier ( attaque en cuvette et non plus à plat ).


A suivre...

--Message édité par Touche_à_tout le 02-08-09 à 11:41:53--

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04-09-2011 à 06:10:01
Bonjour,

Quelques nouvelles de l'utilisation de la machine vedette de la gamme Stihl:

Une machine présente pour la troisième fois en moins d'un an un blocage inopiné de la tête, avec même dévissage de la tête pour le dernier. A chaque fois, le diagnostic tombe: embrayage mort !
Après enquête, il apparaît que l'utilisateur de cette machine en fait une mauvaise utilisation. Certes, il sort trop de fil (la lame de coupe automatique a été retirée du déflecteur), et il surcharge l'engin en insistant sur des tiges de grands chardons ou de teigne, des rejets d'accacia.
Il me semlble peu probable que cela vienne uniquement de ça car une autre machine, utilisée dans les mêmes conditions n'a jamais eu la même panne. Une troisième, équipée d'une étoile à trois branches, et donc dédiée à la coupe de tiges plus résistantes, ne souffre pas non plus de la charge plus élevée.
A l'observation, c'est au niveau de la commande de gaz que tout se joue: l'utilisateur n'arrête pas de pomper sur la commande d'accélération, à un rythme plutôt soutenu. Un peu comme les petits cons à mobylette qui s'amusent à donner des coups d'accélération sans raison.
Il faut cependant savoir que cela sollicite énormément l'embrayage et que chaque cycle implique deux patinages des garnitures, à une moyenne de deux ou trois fois par seconde, on comprend que le mécanisme vieillit très vite et qu'on ne peut pas le reprocher au fabricant.
Il faut donc prendre l'habitude de maintenir son accélérateur dans la même position, à fond ou non, pour ne pas solliciter inutilement l'embrayage.
Pour se motiver, il faut se dire qu'un passage en atelier pour cette réparation implique le remplacement, outre de l'embrayage, celui du roulement de tête, des filtres à air et à essence, un nettoyage complet... et que cette opération tourne dans les 160 euros...

Cordialement,
Nicolas.

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23-09-2011 à 05:34:55
Bonjour,

J'ai réussi à récupérer les pièces remplacées suites à la réparation de l'embrayage du message précédent.
Le mécanisme d'embrayage présente des machoires totalement lisses, sans garnitures ! J'ignore cependant dans quel état se trouve la cloche correspondante.

Ce qui explique le blocage de la tête (et le desserrage de la tête par inertie), c'est la défaillance du roulement du renvoi d'angle. Une rupture de la cage a laissé s'échapper des fragments de métal qui se sont coincés entre les billes.
Ce qui me gêne ici est l'utilisation d'un roulement à flasques métalliques; ils empêchent la lubrification du roulement.
La lubrification du renvoi d'angle mérite d'ailleurs quelques mots: j'aimerais bien qu'on m'explique comment on fait entrer de la graisse en tube genre dentifrice dans un orifice plus petit et sans échappement d'air ? Un graisseur serait plus judicieux qu'un simple bouchon vissé. Certes, un excès de graissage n'est pas spécialement bon, mais est-il aussi néfaste qu'une absence totale de graissage ? Après trois ruptures de roulements, il est permis de se poser la question. Et même si le graissage était possible en utilisant un graisseur, les flasques du roulement empêcheraient la graisse d'y entrer. Les flasques (métalliques ou plastiques) étant des protections contre les corps étrangers, ils ne sont pas justifiés dans un montage sous carter fermé. Si l'on doit craindre une entrée de débris côté sortie d'arbre, un seul flasque suffit de ce côté, l'autre devant rester ouvert pour le graissage.
Ceux qui ont eu la curiosité d'ouvrir des roulements étanches neufs, l'un quelconque, l'autre de moyeu de roue auto, savent que la notion de graissage à vie n'est pas la même pour tous: la quantité de graisse dans un roulement de roue est assez importante, tandis qu'un roulement standard est tout juste huilé... La conclusion à en tirer est que les roulements à flasques plastiques doivent être ouverts et graissés, que les roulements à flasque métal devraient être réservés aux application en bain d'huile, et que dans notre tête de débrousailleuse, on devrait se contenter d'un roulement ouvert ou à un seul flasque (suffixes de référence S, RS ou Z). Certains fournisseurs n'ont en dispo que des versions fermées (suffixes 2S, 2RS ou 2Z) et il faut alors "opérer" le roulement pour retirer un des flasques.
Voilà, si vous faites vos réparations vou-mêmes, vous savez à quoi vous en tenir.

Nicolas.

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24-06-2012 à 13:21:36
Bonjour,

Je reviens sur la question de Alain64 sur l'absence de tête automatique.

Il y en a effectivement un modèle, dont j'ai oublié la référence, dont l'emballage ne porte pas la référence de la FS400 dans la liste des modèles compatibles ! il est donc parfaitement possible d'utiliser une tête automatique à condition de disposer du dispositif de coupe automatique du fil posé sur le déflecteur, positionné et affûté comme il se doit.
Un vendeur SAV interrogé sur le sujet déconseille les têtes automatiques et son argument se tient: en usage pro, la consommation de fil est telle et les conditions d'emploi font que la tête est trop sollicitée et que le frottement a très vite raison du poussoir. Or, le poussoir à lui seul vaut presque le prix d'une tête manuelle complète...
Et c'est sans compter la surconsommation en fil puisque tout ce qui dépasse est raccourci par le couteau du déflecteur, alors si on n'est pas assez rapide, on perd plus de fil par coupe que par usure.

Cordialement,
Nicolas.

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22-09-2012 à 10:45:23
Bonjour,

Quelques nouvelles du parc de 3 machines:
2 sont parties en réparation et ont eu quelque mal à revenir, le SAV montrant quelques signes de mauvaise volonté.
A noter que les machines sont confiées pour révision générale et pas seulement pour réparation de ce qui est signalé.

La première ne tournait presque plus, le moteur s'étouffant à peine démarré et souffrant d'une ficelle de lanceur trop courte à force de casser.

Au retour de la machine, voici les pièces changées. Le classique ensemble embrayage et roulement de tête, mais aussi un filtre à air monstrueusement encrassé et une bougie pas mal non plus.
Je suis d'autant plus étonné de l'encrassement du filtre pour l'avoir soufflé quand le problème d'étouffement a commencé et que la machine était censée n'avoir pas tourné ensuite, remplacée par une troisième gardée en réserve.
Néanmoins, le phénomène de perte de puissance s'explique aussi par le vieillissement des membranes de carburateur (phénomène constaté sur un souffleur de la marque), et la présence desdites membranes dans le lot de pièces changées confirme qu'elles étaient douteuses. Je ne les trouve pas spécialement raides mais elles ne doivent pas être ainsi quand elles sont neuves.
Le vieillissement prématuré des membranes s'explique par l'utilisation de carburant SP85-E10, contenant donc 10% d'éthanol, alcool qui attaque le caoutchouc des membranes et joints. Le SP95 normal ne pose pas ce problème.
Il semblerait que la durée de vie moyenne des membranes exposées au 95E10 soit d'environ un an, plus ou moins quelques mois !
Pour finir, remplacement complet de la corde et poignée de lanceur.

Pour la deuxième machine, l'arrêt a été plus brutal: bloquée en régime accéléré maxi. On supposait une casse du câble d'accélérateur, le retour montre qu'il semble OK mais cela vient peut-être d'une pièce de liaison, j'avoue ne pas avoir trop compris d'où ça vient.
Ont également été remplacés filtre à air et bougie (normal, encrassés), mais aussi la corde et poignée de lanceur, on n'avait pas remarqué de problème, mais bon, en préventif on ne va pas se plaindre, et plus surprenant, la crépine d'aspiration de carburant, laquelle semble bien propre et intacte... là, je n'explique pas.

je reviens sur le câble: il est complet, et n'est pas bloqué, il coulisse apparemment normalement. Remarquez le microcontact du bouton stop de la poignée et son câblage qui accompagne le câble dans la gaine cannelée. J'ignore à quoi servent les deux pièces en plastique, à côté de la crépine sur la photo, si elles sont en lien avec le câble ou si elles servent à autre chose. Je ne sais pas non plus s'il manque éventuellement des pièces cassées ou réutilisées.

Toujours est-il que les machines sont de nouveau en service intensif quotidien. Je rappelle d 'ailleurs que les débroussailleuses suivies ici sont exploitées intensivement, malmenées pendant leur transport et utilisation, et relativement mal entretenues, voire pas du tout entre les visites générales. On ne peut donc pas parler de problème de conception ou de fiabilité, on est dans le registre de l'usure normale et on peut dire qu'on ne s'en sort pas trop mal dans ce contexte précis car les réparations sont possibles, les pièces disponibles et suivies... pas comme en gamme grand-public de supermarché !

Cordialement,
Nicolas.

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23-03-2014 à 10:37:42
Bonjour, jai trouver votre article très intéressent et prenant, je suis jardinière, et j'utilise une sthil FS 400, je ne connais pas bien sa mécanique j'aimerais, en apprendre davantage, si vous avez des tuyos pour le filtre la bougie...etc je suis preneuse merci!
25-03-2014 à 05:28:15
Bonjour Maanashadow, bienvenue sur ce forum.

La FS400 est plutôt simple d'entretien, elle est d'ailleurs livrée (neuve) avec les outils nécessaires: la clé à bougie/tournevis, la tige de blocage de la tête et un tube de graisse.

La clé à bougie:
Je n'ai pas à m'en servir car chaque machine du service où j'ai fait les photos sont confiée à l'atelier du fournisseur, la bougie est changée systématiquement à chaque révision, au moins une fois par an (usage vraiment intensif). Mais rien de bien méchant à l'usage, on dépose la bougie simplement on lui passe un coup de brosse métallique pour bien la décrasser puis on vérifie que l'écartement entre électrodes soit correct, la moyenne est autour de 0,9mm. On peut corriger cet écartement si besoin mais en cas d'usure, il ne faut pas hésiter à remplacer la bougie, sinon on a une perte de puissance et un encrassement nettement plus important, en plus d'un démarrage moins bon.
Cette clé à bougie fait également office de tournevis "torx" pour les têtes de vis en étoile, dont précisément celle qui verrouille le couvercle du filtre à air. Ce filtre doit être visité régulièrement pour s'assurer qu'il soit bien propre. S'il est encrassé, attention à ne pas faire pénétrer de saletés dans la machine en le déposant. Le filtre peut être passé à la soufflette à air comprimé pour le libérer d'une partie de la poussière (souffler du côté propre uniquement pour déloger les poussière, sinon ça les incruste encore plus). Là encore, pas d'hésitation, un filtre trop sale et gras doit être remplacé. Le symptôme d'un filtre trop sale est également un manque de puissance, surtout à haut régime où le moteur semble s'étouffer, et pour cause.

La tige de blocage de la tête est là pour immobiliser le renvoi d'angle quand on veut dévisser la tête pour la remplacer par l'étoile et vice-versa. Par expérience, je peux dire qu'il faire vraiment attention à ne pas perdre une pièce (en particulier l'écrou) et donc ne faire cette opération que sur un sol dégagé.

Pour le tube de graisse, je suis nettement plus partagé sur son utilité. Si le renvoi d'angle possède bien un graisseur, il faudra que le constructeur me montre comment il l'alimente avec un tube ! Il faut une pompe à graisse pour ça. Un autre problème concerne le dosage de la graisse car un excès est aussi mauvais qu'un manque pour le roulement à billes. Je n'ai pas la notice sous les yeux au moment d'écrire, il faudrait vérifier ce point.

Pour l'étoile, il y a la question de l'affûtage. Ce n'est pas qu'il soit compliqué à faire car une simple meuleuse suffirait, mais comme pour les lames de tondeuse, il faut penser à l'équilibrage. Si une des trois branches se trouve plus courte ou longue que les autres, il va se former un balourd, désagréable à l'utilisation, et surtout dévastateur pour le roulement à billes du renvoi d'angle. Il faut donc bien conserver le carton d'emballage de cette étoile qui comporte un gabarit permettant de s'aligner et vérifier que l'affûtage soit régulièrement réparti.

A noter que tout cela est valable pour quasiment toutes les débroussailleuses et même bien d'autres engins de jardin.
J'espère que ces infos vous seront utiles, n'hésitez pas à poser des questions en cas de doute, ça vaut mieux que de faire une erreur et de la casse.

Bien cordialement,
Nicolas.

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21-06-2015 à 08:52:33
Bonjour,

Me retrouvant en conflit avec un resposable d'atelier qui ne veut pas me réactualiser un devis de révision classique, je lui ai retiré l'entretien de deux FS400 que désormais je prends en charge intégralement.

Je me suis donc intéressé de beaucoup plus près à la machine et voici par quoi je suis passé, du grand classique.

1 Remplacement de l'embrayage.
L'opération nécessite de désolidariser le moteur du tube, cela passe par une vis latérale accessible par une lumière oblongue à l'emplanture de la suspension. Un autre préalable est de décrocher le câble en déposant les deux attaches qui le maintiennent dans sa gouttière.
L'extraction est relativement dure car non seulement le tube est bien ajusté, mais l'embrayage est dans un logement particulièrement bien fermé où toutes les poussières restent accumulées, gênent le passage et collent le moteur sur l'embase du tube.

La suite n'est pas compliquée, il suffit de trouver un outil pour bloquer le mécanisme (j'ai utilisé la "dent de loup" cachée par le lanceur, à deposer aussi, donc). Un coup de clé et le mécanisme vient sans trop de résistance.
Un gros nettoyage est indispensable car la quantité de particules oxydées est impressionnante. Soufflette réglée au maxi et surtout travail dehors car il en sort beaucoup et pendant longtemps !

Le cloche est maintenue dans la base du tube par un circlip côté tube, assez profond, petite pince nécessaire ! Extraction en poussant sur l'axe avec un jet en bronze ou alu.

Le roulement de cloche est également remplacé à cette occasion. Ce dernier est bien serré et il faut une certaine "force de persuasion", aussi bien pour le sortir que pour mettre le nouveau en place. L'usage d'une presse est recommandé, car sans, c'est assez compliqué (forme et fragilité du support en alu).
De même, un cimblot est indispensable pour appuyer sur le roulement neuf afin d'exercer la pression uniquement sur la cage extérieure sans détériorer le flasque.
Le remontage est ce qui précède en ordre inverse, rien de particulier.

Personnellement, j'ai trouvé que l'usure était encore modérée, cloche et garnitures auraient pu être prolongées, c'est pourquoi je les ai gardées au cas où.


A suivre.
Nicolas.

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21-06-2015 à 09:18:34
Suite de l'intervention:

2 Remplacement du renvoi d'angle.
Ce n'était pas prévu au départ, mais en travaillant sur l'embrayage, j'ai constaté qu'en tournant le carré de la tringle qui traverse le tube, la tête ne tournait pas. Une observation plus attentive montre des points durs dans la rotation et quelques mouvement de la tête par moments, ne pouvant qu'indiquer l'arrachage des dents du couple cônique interne.

Renseignements pris, là aussi la plupart des pièces sont détaillées mais coûtent cher. La tête complète tourne à 160 euros TTC, le couple conique dépasse les 90 euros, auxquels il faut rajouter le lot de roulements...

J'ai remplacé la tête complète mais ai quand même procédé au démontage intégral de l'ancienne, et là c'est vraiment compliqué !
Tout tient par le serrage des roulements et il faut trouver le moyen d'extraire tout ça. N'étant guère équipé d'arrache moyeux, j'ai dû utiliser des chasse-cône de perceuse à colonne pour extraire le premier axe, causant au passage des dégâts sur le corps en alu (taraudages facilement refaits, mais c'était limite).
Pour le pignon d'attaque, il faut le chasser la le côté tube, même chose, difficulté à positionner l'ensemble à cause de forme et fragilité du corps alu.
Ce démontage a révélé des pignons presque lisses. LA raison est une utilisation abusive (longueur de fil sorti bien trop grande). Je dois cependant préciser, pour être complet, que c'est une machine qui a plus de huit ans et qui est utilisée en espaces verts pro, donc usage vraiment intensif et sans ménagement. Ce qui fait que cette usure prononcée est "normale" dans ces circonstances exceptionnelles et suit même une résistance remarquable à un tel mauvais traiement...

Pour sortir le dernier roulement de l'arbre de sortie, toujours sans extracteur adapté, j'ai utilisé une vis à bois meulée en excentrique pour passer la bague intérieure. Heureusement qu'il y avait de la place derrière le roulement, l'ai pu insérer la tête de la vis et pris appui sur un petit écrou posé au fond pour faire levier. C'est venu tout seul !

Là aussi, j'ai conservé toutes les pièces au cas ou une tête serait abîmée, le remplacement partiel serait alors peut-être justifié.

J'ai au passage découvert comment fonctionnait le graissage au tube. Si on se contente de visser le tube à la place du bouchon, on a peu de chance de faire entrer quoi que ce soit dans le volume fermé. Or, j'ai trouvé que la vis pointeau que j'ai d'abord pris pour un blocage du tube se révèle en fait être un bouchon d'évacuation. Quand cette vis est retirée, l'air ou l'ancienne graisse peuvent s'échapper et le coup du tube vissé dans le corps permet une application propre et simple. Encore faut-il le savoir en bon Français qui ne lit pas la documentation ;-)

Cordialement,
Nicolas.

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09-08-2015 à 06:18:30
Bonjour,

Juste quelques mots pour signaler qu'il peut vous arriver que la poignée de lanceur vous reste dans la main un de ces jours. Cela vient du fait que la corde passe au travers d'un tube dont une extrémité élargie pour former le logement du noeud de retenue casse et laisse passer l'extrémité.
Bien entendu, cet petit tube n'est pas détaillé et c'est la poignée complète qui est à changer.
Vous aurezs deviné que l'on peut se dépanner rapidement en retirant le bouchon orange de la poignée, en ressortant la corde (le noeud l'empêche d'entrer dans le lanceur), et en coupant le noeud pour passer dans la poignée. Il suffit alors de faire un double noeud, bien serré avec deux pinces. Le noeud dépasse et empêche de remettre le bouchon, mais ce dernier n'ayant qu'un rôle esthétique, on peut parfaitement s'en passer.

A noter que l'on perd alors le fonctionnement du ressort amortisseur intégré à cette poignée puisque le noeud ne coulisse plus à l'intérieur. Dans la pratique, la machine démarre tellement bien que cet amortisseur est inutile...

Nicolas.

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02-06-2016 à 19:54:46
Bonjour, je suis nouveau sur votre forum et pas doué en mécanique de jardin
J'ai une STILH FS 400 qui fonctionne à merveille
Mon problème est que j'ai égarée (voire perdue) la clé qui servait à changer l'outil de coup et sans cette clé je suis perdu car j'ai des ronces et le fil de nylon ne fait que les chatouiller.
Où est ce que je peut trouver une clé?
Est ce qu'il y a une astuce pas trop compliquée pour changer d'outil avec autre chose? merci
(milles excuses pour les fautes, je suis roux mains )
02-06-2016 à 20:26:19
Bonjour minellisimo,

Tout d'abord bienvenue sur le forum, et merci pour la question.

Alors, la tête de débroussaillage à fil se dévisse à la main si on introduit une tige métallique dans l'orifice du renvoi d'angle. Un tournevis plat peut dépanner, éviter le cruciforme qui peut glisser dans le logement peu profond).
Une fois la tête retirée, la remplacer par l'étoile à trois lames en respectant bien le sens de montage des accessoires. Le serrage se fait par un écrou à frein plastique intégré, et toujours la tige de blocage.
N'importe quelle clé à bougie de la bonne dimension peut convenir mais le modèle fourni par Stihl a l'avantage de permettre pas mal d'opérations de maintenance. On peut en trouver chez les revendeurs habituels de la marque (version à deux tailles de clé et tournevis torx intégré.

J'espère avoir répondu efficacement à la question, sinon n'hésitez pas à demander d'autres explications.

Bien cordialement,
Nicolas.

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