ARTS & MACHINERIES

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carotteuse thermique GÖLZ KB350 ou KB200

15-07-2010 à 21:42:33
Bonjour,

Voici une petite revue de la carotteuse thermique Gölz KB350 ( du moins, c'est ce qui est marqué dessus, le site du constructeur l'annconce comme une 200 ).
Cette machine de location a été reçue NEUVE ET NON PREPAREE, les essais ne peuvent donc pas témoigner de la fiabilité ni de la longévité, encore que certains éléments sont révélateurs...

La machine est de taille respectable, rien à voir avec une foreuse électrique. Malgré le problème de référence 350/200, on se dit au premier coup d'oeil que c'est vraiment gros. Le site du constructeur annonce la version 200 comme une "carotteuse routière", je veux bien le croire, et c'est d'ailleurs ainsi qu'elle sera testée.


Voici donc l'engin. Il est livré avec une pochette d'outils, notamment la clé pour les cloches diamantées.


L'accompagnent un tuyau d'échappement pour éloigner les gaz de compbustion des utilisateurs ( merci pour eux ), ainsi qu'un pulvérisateur de 10 litres qui alimente la cloche diamantée en eau par le joint tournant.
La cloche diamantée est achetée séparément, en fonction des besoins de chacun.

La comparaison avec une photo du constructeur indique qu'il manque les guides de cloche et la pince pour extraire les carottes du sol.

Nue, la machine pèse 45kg, il n'y a pratiquement pas de poignées pour la lever, tout juste une barre pour la basculer ( fortement ) sur deux roulettes. La position de ces dernières est discutable, les manoeuvres sont plutôt malaisées.


Première utilisation: dans de l'enrobé routier fin, environ 5cm d'épaisseur.
Rien de spécial à en dire, tout est normal.

On pourrait juste signaler le raccord de sortie du pulvérisateur non serré ET mal serti.

La fuite n'a l'air de rien mais elle fait perdre toute la pression en moins d'une minute, car quand le réservoir est rempli, la quantité d'air comprimé est très faible et ne peut pas compenser la perte de volume d'eau.

Seconde utilisation: en conditions réelles, perçage dans un trottoir, profondeur 400mm environ ( sur 450 de course machine ) dans le sable et le gravier de sous-couche et le béton de scellement des bordures. Rien à signaler de particulier, le travail est similaire à toutes les autres carotteuses, dans les mêmes conditions, le comportement est le même.

La puissance du moteur Stihl de 4CV est bien adaptée mais il peut arriver que du petit gravier se coince entre la carotte ou le trou et la cloche, le blocage fait alors patiner l'embrayage, imposant alors l'arrêt immédiat du moteur et le déblocage de la cloche.

Par contre, le moteur est curieusement équipé. Intrinsèquement, le réservoir est un peu petit car pour les forages cités précédemment, l'autonomie est de 3 cycles seulement. Pour sa mise en oeuvre, une commande d'accélérateur à câble a été ajoutée, avec le défaut de la gaine de pouvoir se déboîter et d'empêcher le retour au ralenti ( en cas de blocage, ça craint ! ). D'autre part, cette commande est fixée sur une tôle pliée qui vibre énormément. Pour couronner le tout, on ne peut pas vraiment parler de progressivité de l'accélération, on passe très vite de l'arrêt à la pleine vitesse, réglage difficile.
Le pot d'échappement est à l'air libre, contrairement à ceux des outils d'espaces verts de la marque, tout au plus une plaque métallique lui a été ajoutée. Malheureusement les vibrations la secouent aussi et elles devient également brûlante. C'est d'autant plus gênant qu'elle se trouve dans une zone où la main se porte naturellement lorsque l'on veut déplacer la machine.
Précision: j'ignore si la plaque et la commande de gaz sont de Stihl ou si c'est une adaptation de Gölz.

Quelques remarques d'ordre général:
- La machine vibre énormément malgré les picots sous les marchepieds. A un tel point que plusieurs vis ne tiennent pas en place: un sur le carter moteur ( perdue d'ailleurs ), deux sur un marchepied, et même celle de la noix de la vis de montée descente !
- Le raccord rapide pour connecter le pulvérisateur aurait été préférablement un modèle type "arrosage de jardin" pour faciliter l'utilisation avec une motopompe au lieu du pulvérisateur dont la gestion est pénible pendant le forage.
- La rallonge flexible du pot d'échappement ne supporte pas le poids de la machine, mais comme il est parfois nécessaire de la soulever un peu, ne serait-ce que pour une vérification en cours de forage ( moteur arrêté bien sûr ), il arrive ce qui doit arriver et il finit écrasé par une des roues !
- La manivelle de montée descente ne tient pas en place. La vis censée la maintenir est carrément nulle. De plus le mécanisme propose deux emplacement possibles pour la poignée/manivelle le problème est que l'une des deux est inutilisable en position haute car elle bute contre le moteur !
- Pas de pied réglable pour compenser les défauts du sol. Dans de nombreux cas, la machine est bancale, ce qui est plutôt mauvais pour amorçer un forage...

Voilà, je dois bien admettre que mon impression est plutôt négative sur cet engin. Je peux comprendre des "erreurs de jeunesse" mais là, j'ai plutôt l'impression d'une conception non aboutie et pour le moins non confrontée aux réalités du terrain.

En tout état de cause, si une agence de location de matériel vous propose ça, vous avez le droit d'hésiter et de préférer demander autre chose :-)

Cordialement,
Nicolas.



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18-07-2010 à 18:43:21
Bonjour,

Je dois ajouter une précision sur cette machine, au niveau du blocage de l'arbre nécessaire pour desserrer la cloche diamantée.
Il existe un levier sur le côté du réducteur qui présente un ergot dans une dent du pignon d'entrée du réducteur. On pourrait s'attendre à ce que cela facilite le desserrage de la cloche, malheureusement, ce n'est pas gagné.
En effet, le levier est en tôle mince et se présente dans le pignon dans le sens du serrage ! Quand on cherche à démonter la cloche, l'ergot n'est pas du bon côté et se désengage. Résultat, pendant qu'une personne essaye de débloquer la cloche, une autre doit maintenir le levier dont la très faible épaisseur le rend plutôt inconfortable. Au final, ça s'est soldé par l'utilisation d'une clé additionnelle maison dans le pignon, un peu plus épaisse, mais également en tôle embouti car il n'y a évidemment pas la place pour une clé standard...

Il y a pourtant deux méplats usinés sur l'arbre de sortie, vraisemblablement pour pouvoir utiliser deux clés, mais ils ont la même taille que l'hexagone de la cloche et une seule clé de cette taille est fournie.

Pensez donc à vous munir d'une clé à griffe, d'un tube allonge d'au moins 1m80 et prévoyez une troisième personne pour tenter de desserrer pendant que les deux autres lestent la machine sur les marchepieds. Le clé fournie servant de butée contre le chassis, car les efforts finiraient autrement par abîmer le réducteur ou le pignon.

Pour finir, les quelques clés qui accompagnent la carotteuse sont logée dans une pochette souple, fermée par des lacets noués serrés qu'il est bien entendu impossible de démêler.

Croyez-moi qu'on est bien content de rendre tout ce foutoir quand on a fini d'essuyer les plâtres. Je n'ai aucune idée de ce que vaut une telle machine à l'achat, mais quoi qu'il en soit, je serai très contrarié de me faire refiler un engin pareil. J'espère que le constructeur saura exploiter les remontées d'informations pour améliorer son produit.

Nicolas.

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