Bonjour,
Un petit sujet pour décrire une réalisation de dernière minute, faite dans des conditions plus que limites.
Mercredi 13h30, on m'avertit qu'une entreprise qui devait réaliser une dalle en béton pour poser un chalet en bois est en retard et qu'il faut "reprendre la main" pour finir dans les temps, soit le vendredi suivant !
Sur place, le terrain est décaissé sur une vingtaine de cm et des plaque de béton précontraint ont été posée à même le sol, sans plus. On est face à une dalle d'environ une quanrantaine de m².
L'entreprise me propose de récupérer des matériaux pour le coffrage sur un chantier à proximité.
Les matériaux sont en fait des déchets de chantier en attente de retraitement. Il faut donc commencer par extraire des planches et des ferrailles à béton de tas de déchets en vrac.
L'après-midi y passe, au moment de partir, on a juste commencé à assembler quelques planches et à les présenter autour des plaques.
![]()
Le lendemain, jeudi, la matinée est passée à continuer le coffrage. Des difficultés supplémentaires donnent un méchant coup au moral ( panne du bobcat et du niveau laser ). Dans ces conditions, on ne peut plus faire la fine bouche, la toupie de béton est prévue pour 13h30, donc on fait ce qu'on peut. Le haut du coffrage est aligné à l'oeil, le niveau est pratiquement ignoré. N'ayant pu trouver suffisamment de ferrailles pour maintenir le coffrage, l'espace restant entre le coffrage et la terre est rebouché. Quelques coups de cordeau nous indiquent une hauteur suffisante pour le volume de béton prévu.
13h30 jeudi, les dalles de béton précontraint sont arrosées pour ne pas assécher le béton frais, la toupie arrive, c'est le moment de vérité. La conductrice de la toupie ( ouais, c'est sympa ! ) nous présente le mélange que nous demandons un peu plus fluide. Quleques litres d'eau et quelques tours de toupie plus tard, la coulée commence, on étale immédiatement au rateau. La coulée se passe relativement bien et assez vite. Par contre, le volume livré est plus imposant que prévu, le coffrage se trouve rempli à ras-bord ! fort heureusement, il tient.
![]()
On finit d'étaler le béton puis on tire un cordeau avant d'entamer le lissage grossier à la taloche. On repère alors quelques différences de niveau assez marquées que l'on corrige en étalant et en relissant par endroits.
![]()
Comme le coffrage n'était pas droit, ce sont les cordeaux qui ont été tirés de niveau. Il a fallu se contenter d'une approche visuelle et d'un contrôle en se mettant à plat ventre au bord du coffrage.
Là encore, quelques corrections se sont révélées nécessaires, mais plus faciles.
![]()
Bon, ce n'est vien évidemment pas la procédure idéale pour couler une dalle en béton, rien n'a été fait comme il faut à part le dosage du béton par la centrale ! C'est le genre d'opérations à l'arrache que je n'aime pas trop. C'est vraiment du "mode survie", le parfait exemple du mauvais exemple.
Vendredi matin, le béton a "tiré", l'excès d'eau, ajouté au fort ensoleillement et au vent de la veille ont causé quelques fissures en surface, rien de bien inquiétant si on considère la présence des plaques précontraintes en dessous, et surtout l'épaisseur de la dalle de 20 cm au lieu de 10, et la charge prévue d'un chalet en bois qui ne devrait pas passer au travers, même s'il s'agit d'un modèle sérieux.
La prochaine fois, je montrerai le décoffrage et le transfert du chalet, qui se situe sur une autre dalle... à 2m de celle-ci !
A bientôt,
Nicolas.
Acheter chinois tue nos emplois.
Mon avatar: Doc Brown, l'inventeur fou de Retour vers le futur ( Christopher Lloyd )
