ARTS & MACHINERIES

Entre arts et techniques, la frontière est parfois bien mince. Que l'on soit débutant ou expert, on est toujours fasciné par la transformation de la matière en un objet, d'un objet en un autre, la nouvelle vie d'un objet après modification ou réparation. Vous aimez travailler de vos mains, vous voulez apprendre ou partager vos connaissances ? Entrez, c'est ici que ça se passe ! Les fiches pratiques sont sur: http://groups.google.fr/group/arts-et-machineries?hl=fr   Pas de langage SMS sous peine de sanctions !

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L' ATELIER IDEAL !!

28-03-2010 à 12:00:46
Bonjour a tous

j'ouvre ce sujet afin que l'on puisse mettre en commun les avantages et inconvénients du lieu ou nous passons une bonne partie de notre vie , c'est a dire .... ( j'entends deja certain répondre "Les Toilettes " ) eh bien non ! c'est L'ATELIER .

nous pourrons débattre dans ce sujet, par exemple, du positionnement de l'établi, faut il que celui ci soit positionner sous une fenêtre ou en position centrale au milieu de l'atelier? ; quel type d'éclairage avez vous installé dans votre atelier? etc etc etc ........
Si vous avez des photos de vos ateliers n'hésitez pas a les poster !

qui commence ???







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19-03-2010 à 06:37:16
Bonjour,

Très bonne question !
Il est vrai que la plupart du temps, le bricoleur doit s'adapter à ses locaux, alors quand on a la chance de pouvoir décider sur mesure, autant en profiter !

Bon, le coup des toilettes, ben pourquoi pas ? Un point d'eau est très utile dans un atelier, ne serait-ce que pour ne pas aller souiller la cuisine de la maison à chaque fois qu'on doit se laver les mains ( le jardin n'est pas idéal non plus pour ça ).

Les fenêtres ne sont pas indispensables dans l'absolu. C'est plus une question de personnalité, mais ayant travaillé plusieurs années en sous-sol, je n'ai pas éprouvé de difficulté particulière. Par contre, cela nécessite un éclairage de très bonne qualité. Pour ça, une série généreuse de tuble fluorescents "blanc industrie" n'a aucun équivalent.

L'accès est un point capital: les portes doivent être de dimensions suffisantes pour le passage de machines sensiblement plus grosses que celles qu'on possède déjà car une "adoption" est si vite arrivée... Le sol doit être prévu très résistant pour le poids des machines, tout comme le chemin d'accès à l'atelier. Les manutentions de machines ne souffrent pas les chemins gravillonnés ni les pavés... Et pas de marches, les transpalettes ne savent pas encore les grimper !
Le béton du sol sera de préférence coulé avec un additif lui donnant une surface lisse et anti-poussière qui facilite le nettoyage sans emettre de poussières de ciment si dangereuse pour les machines et les poumons.

Attention également aux grilles d'écoulement d'eau en seuil, prévoir des modèles massifs en fonte pour résister à l'entrée d'un transpalette chargé. Sinon, prévoir des plaques d'acier de bonne épaisseur pour recouvrir les grilles ( mais attention à l'effet de marche ).

Les dimensions sont généralement fonction du budget et de la place nécessaire/disponible. Mieux vaut cependant se prévoir une marge de manoeuvre: chaque machine requiert un "volume de manoeuvre" tout autour, ne serait-ce que pour ouvrir les portes des armoires électriques. Ne rigolez pas, j'ai déjà vu des cas où ça ne passait pas...
Les boiseux savent bien que les machines ont parfois besoin d'une place considérable, non pas pour leurs dimensions mais pour celles des pièces qu'on passe dedans, leur stockage et manipulations.
Je ne peux donc que recommander à ceux qui doivent se contenter de petits locaux, que les machines susceptibles de travailler des longueurs soient placées en alignement avec une porte d'accès. Les raboteuses-dégauchisseuses, mais aussi les tours pour ceux qui travaillent des barres. On peut ainsi travailler avec les portes ouvertes, en laissant dépasser les pièces. Je suis bien d'accord qu'en hiver, c'est pas le top. Sinon, il faut prévoir l'implantation de ces machines dans la plus grande longueur dispo ( diagonale ). Certins vont jusqu'à aménager une trappe dans un mur, alignée avec l'axe de la machine, pour faire dépasser ponctuellement une barre ou une poutre.

La position de l'établi est plus dépendante de la place disponible et de sa construction. Au milieu, il est accessible tout autour et pezrmet de travailler des grandes pièces à plat. Il devra par contre rester toujours bien dégagé. De plus, il est plus difficile dans cette configuration d'avoir tous les outils courants sous la main. J'aurai tendance à dire qu'on peut s'intéresser à un établi contre un mur et bien fixé, avec prises de courant et outils à proximité immédiate, et à une table de travail centrale, éventuellement mobile et/ou démontable.
Parallèlement à l'établi, se pose la question du rangement. J'ai un nette préférence pour les armoires métalliques de bureau à portes sectionnelles ou coulissantes ( les portes battantes prennent trop de place ). Plusieurs de ces armoires permettent de ranger hors poussière les outillages spécifiques à chaque type de machines, à proximité de celles-ci.

Le courant électrique:
Prévoir une alimentation en triphasé, s'il est distribué localement, est gage de confort inégalable. L'installation est facilité par l'utilisation de rails modulaires genre Canalis ou Normabarre. Cela évite d'avoir à poser une multitude de prises et élimine totalement les fils au sol.

Les finitions:
Mieux vaut ne pas laisser les murs d'un atelier bruts de bétonde placo ou de parpaing. Un enduit et:ou une couche de peinture permettent d'éclaircir la pièce et surtout de faciliter le nettoyage.

Il y aurait plein de choses à ajouter, en particulier sur le rangement des matériaux, sur la possibilité d'arranger un local technique insonorisé pour le compresseur, l'installation d'un réseau d'air comprimé, d'une lubrification centralisée, d'une ventilation, d'au chauffage, d'une hotte à fumées...

En fait, tout dépend de ce qu'on prévoit de faire dans cet atelier !!!

Bien cordialement,
Nicolas.

Acheter chinois tue nos emplois.
Mon avatar: Doc Brown, l'inventeur fou de Retour vers le futur ( Christopher Lloyd )
21-03-2010 à 07:39:44
Salut !

Pensez à la ventilation. Des ouvertures sur des murs opposés permettent de créer des courants d'air économiques et réglables.
Une VMC est aussi utile avec des prises d'air au-dessus des machines pouvant émettre des fumées ou vapeur comme les brouillards d'huile des tours, les postes à souder...
Si le local a tendance a être humide, la ventilation ne peut être que bénéfique.

Salutations
21-03-2010 à 08:43:18
Bonjour,

Quand je parlais de hauteur sous plafond suffisante, je ne suis pas allé jusqu'au bout de ma pensée.
Même si on ne peut passer à la réalisation immédiatement, il peut être judicieux de prévoir la hauteur pour un rail de palan ( je n'irai pas jusqu'à parler d'un pont roulant quad-même ), ou une potence.
L'essentiel est de placer les machines par rapport au rail ou à la potence ( et vice-versa ) de sorte à ce qu'elles soient desservies dans l'alignement. Par exemple, le palan doit pouvoir prendre une pièce lourde dans le passage, la charger sur le tour, l'emmener sur la fraiseuse, puis sur l'établi.
Cela facilite considérablement les manipulations d'objets lourds, comme un diviseur, un copieur, un bloc d'acier... et surtout ça évite les accidents et le mal de dos !!!
Si je ne m'abuse, je crois bien que pour couvrir rail+chariot+palan, il faut deux rangées de parpaings.
Perso, je préfère le rail plutôt que la potence car il laisse plus de place pour les "énergies" suspendues au plafond ( électricilté, air comprimé, éclairage, aspiration ).

Amitiés,
Nicolas.

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Mon avatar: Doc Brown, l'inventeur fou de Retour vers le futur ( Christopher Lloyd )
21-03-2010 à 12:40:12
Salut!
Oui, l'ami Décadence a raison, une VMC dans un atelier en sous-sol est un très gros plus.
Je l'ai fait chez moi, et plus aucun problème de condensation dans les recoins où l'air ne bouge pas.
Penser à la scie, et au minimum la mettre dans l'axe d'une porte.
J'ai eu naguère une poutre monorail sur la longueur de l'atelier, et c'est un très gros avantage.
Hélas, ici, la hauteur de plafond l'interdit.
Cordialement, Bertrand.

Savoir, c'est bien. Apprendre, c'est mieux. Partager, c'est vivre!
28-03-2010 à 12:00:46
Bonjour,

J'ai oublié quelque chose de très important et trop souvent négligé: il est indispensable de séparer le plus possible les machines à abrasion des autres.
Les tourets à meuler, les tanks, les rectifieuses, les sableuses et autres postes d'ébavurage ( soudure ) doivent être isolés par des rideaux de protection et munis d'un dispositif d'aspiration évitant la propagation de particules abrasives vers les autres machines dont les glissières huilées et mécanismes souffiraient vite.

j'attire en particulier l'attention sur les disqueuses qui projettent non seulement de l'abrasif mais aussi des gerbes d'étincellles qui s'incrustent définitivement en surface des plastiques, vitres et carrelages !

L'isolement peut être fait par des rideaux à lames souples ou tout simplement dans une pièce séparée. Dans tous les cas, aspiration et nettoyage fréquent sont seuls garants de la non dissémination d'abrasifs.

Ajoutons pour finir, et ce n'est pas rien, que si les particules abrasives ( et celles des matériaux enlevés ) sont nocives pour les machines, elles le sont d'autant plus pour l'utilisateur...

Cordialement,
Nicolas.


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