Bonjour,
Voici donc la pose des lames de parquet.
Je dois préciser tout de suite qu'il ne s'agit pas d'une pose soignée pour ce plancher "technique". pour une utilisation aussi ponctuelle que celle-là, le travail présenté est déjà un luxe que les lieux n'ont probablement jamais connu jusqu'ici !
La pose est commencée contre le mur où arrive le haut de l'escalier. Cela permet à une personne de travailler dpuis le haut des marches tndis qu'une autre travaille sur un escabeau, entre les poutres.
La première lame est posée de sorte à présenter un alignement moyen entre les murs. Bien que ceux-ci ne soient pas bien droits, on trouve une position qui permet de répartir le décalage et d'avoir des lames à peu près d'équerre par rapport aux poutres. La première lame est vissée sur la poutre et servira d'appui pour l'emboîtement des suivantes.
Evidemment, ça laisse un jour. On le tolère ici mais habituellement on laisse un écart plus important pour ensuite ajuster une lame taillée sur mesure.
Pour le haut de l'escalier, on doit mettre des lames bout-à-bout. On met ici à profit le fait que le raccord se fasse sur une poutre pour utiliser des chutes sans rainure/languette d'extrémité.
A partir des premières lames posées, on vérifie la hauteur des poutres entre elles. Comme elles ne sont pas troutes droites ni posées à la même hauteur, il faut placer des cales, elles aussi traitées en préventif au xylophène. Une vis par cale suffit pour les immobiliser, elles seront bloquées lors du vissage des lames.
Notez comment la poutre d'origine a été ajustée sur place après la pose. C'est la technique inverse: on met plus gros et on enlève ce qui est en trop !
La partie arrondie au dessus de la poutre correspond à la hauteur enlevée.
Une fois qu'on a posé quelques lames, on peut accéder au-dessus, c'est plus pratique pour travailler. On reste cependant encombré par le matériel nécessaire: perçeuse, visseuse, boîte de vis, scie sauteuse, rallonge multiprise, crayon, fraise à chanfreiner, marteau, cale en bois.
Ici, on n'a fixé qu'une lame sur deux, pas vissage. Les lames sont percées en place pour faciliter le vissage, les vis sont du type "anti-éclatement", c'est-à-dire qu'elles comportent une entaille à la pointe qui cisaille les fibres du bois. Leur comportement est similaire aux vis "auto-taraudeuses" malgré une conception différente.
Les têtes de vis sont noyées grâce à un logement préalablement réalisé avec une fraise à chanfreiner. L'utilisation de la butée de perceuse est un plus pour la régularité des chanfreins, ni trop ni trop peu...
Le prochain message abordera le dernier niveau, juste sous la cloche. Les travaux étant depuis terminés, je prendrai des photos avec un vrai appareil photo. Ne cherchez pas encore d'image du premier plancher, celui-ci a immédiatement été recouvert d'une bâche pour le démontage du niveau supérieur, vous comprendrez vite pourquoi... Je présenterai aussi le détail de l'ajustement de la dernière lame ( traçage ).
En attendant, voici une vue dont l'éclairage est plutôt rare dans les églises.
A bientôt,
Nicolas.
--Message édité par Touche_à_tout le 17-01-10 à 08:52:41--