Bonjour,
Pour la hauteur, il faut prévoir la table à un niveau correspondant à l'utilisateur, comme pour un étau.
En se tenant droit, saisir un fer et un marteau et les placer dans une situation simulant le travail sur l'enclume. Le fer à plat, le marteau en contact sur le fer de manière à bien arriver à plat dessus. Le dessous du fer correspond au dessus de l'enclume.
Ce réglage de hauteur est particulièrement important pour éviter de travailler penché en avant, ce qui casse le dos.
Pour la fabrication du billot, un tronçon massif a toujours de la gueule, mais ce n'est pas une obligation et on peut parfaitement assembler plusieurs morceaux. Le cerclage est là pour éviter que le bois travaille trop ou se décolle ( la base de l'enclume doit être parfaitement tenue ), et avec une forme troncônique, un cerclage simple inséré un peu en force suffit largement. Le tout doit être parfaitement stable et donner une "réponse" satisfaisante à la frappe. Je ne saurai pas expliquer la réponse car c'est une question de sensation, mais en gros, on doit sentir qu'on "frappe sur le sol" et non pas seulement sur l'enclume ( enfin sur la pièce ), toute l'énergie de la frappe devant traverser la pièce et y revenir sans se dissiper dans des mouvements inutiles de la masse enclume/billot. Donc, pas de billot bancale sur un sol mou, pas d'enclume qui se balade sur un établi. Que du massif, que du lourd, que diable, c'est pour des gros bonshommes qui tapent dessus de toutes leurs forces à longueur de journée !
Heu, Eric, le coup de "je ne la prévoit pas pour de la forge, ça prend pas avec moi
On dit ça pui on devient accro, faut faire gaffe avec ces choses là, on le voit pas venir mais on se retouve vite à redresser ou à couber des barreaux...
Blague à part, faut vraiment faire en sorte que le travail soit confortable, surtout qu'en cas de travail sérieux qui demande du temps, bien fatiguant, on n'a pas d'énergie à perdre dans une mauvaise posture, faut garder ses forces pour frapper... et quand on n'est pas habitué, la fatigue vient vite.
Cordialement,
Nicolas.