ARTS & MACHINERIES

Entre arts et techniques, la frontière est parfois bien mince. Que l'on soit débutant ou expert, on est toujours fasciné par la transformation de la matière en un objet, d'un objet en un autre, la nouvelle vie d'un objet après modification ou réparation. Vous aimez travailler de vos mains, vous voulez apprendre ou partager vos connaissances ? Entrez, c'est ici que ça se passe ! Les fiches pratiques sont sur: http://groups.google.fr/group/arts-et-machineries?hl=fr   Pas de langage SMS sous peine de sanctions !

Nouvelle version ! La plateforme hébergeant notre forum a été modernisée et de nouvelles fonctionnalités sont disponibles. Le fonctionnement global n'a pas été modifié et vous n'aurez pas besoin de réapprendre quoi que ce soit.

Tonne à eau JP Construction JP TE 1200

02-07-2017 à 08:18:01
Bonjour,

Ça fait un bout de temps que je la trimballe, il était temps que j'en parle. Voici donc une tonne à eau de 1200 litres provenant de JP Construction. Cet article décrit un version routière, la JP TE 1200.

Attention, la tonne est livrée nue, la pompe est en option, la tuyauterie est un ajout maison, j'aurai à dire sur la question plus tard...

La cuve est entièrement galvanisée, tout comme le châssis. L'essieu, galvanisé aussi, est fabriqué en Seine et Marne, (jusque là c'est une fabrication 100% française), il est équipé d'un à inertie à marche arrière automatique (diablement pratique et donc très appréciable).
Revenons à la cuve:
Dans l'ordre, l'orifice de remplissage est à grande ouverture. Celle-ce se veut rapide mais la friction est un peu forte entre la poignée et la bride. Le joint en caoutchouc rapporté sur le bord saillant n'est pas collé sur celui-ci et préfère rester coller au couvercle. L'application de colle néoprène est recommandée pour ne pas avoir à remettre en place ce joint à chaque ouverture, ou mieux ne pas avoir à aller le récupérer au fond de la cuve !

cliquez sur les images pour les agrandir

A proximité immédiate du remplissage, sur le haut du fond avant, se trouve le trop-plein. Un piquage tubulaire fileté en diamètre 50mm. J'y ai monté un coude, un raccord cannelé et une bout de tube pour éviter d'éclabousser la pompe, ou l'opérateur.

A l'opposé, en bas du fond arrière, le soutirage. Un piquage à bride plate DN50 prolongé par un filetage D50mm. Ce côté est équipé d'une vanne 1/4 de tour à boisseau sphérique et d'un raccord symétrique (dit "raccord pompier").


Le châssis est équipé des éléments pouvant recevoir les options. Ici, le support pour la pompe sur le timon en V et le support de roue de secours. N'oublions pas une roue jockey dont le galet s'escamote en fin de course et ne risque pas de frotter contre un obstacle.

Les options:
Je ne ferais pas la liste de tout ce qui est proposé, il y a la documentation commerciale pour ça sur le site du constructeur, mais je peux au moins parler de celle que j'ai sous la main: la pompe.

Vous l’aurez compris au premier coup d’œil, c'est une construction chinoise et vous savez ce que j'en pense. Pour être utilisable à demeure, une telle pompe doit être accompagnée d'un kit de robinetterie. Comme je n'ai pu utiliser ce dernier, j'expliquerai pourquoi dans un autre article, j'ai juste équipé la pompe de deux tuyaux. L'un équipé d'une crépine sert à l'aspiration et est plongé soit dans un lavoir ou un canal pour le remplissage soit dans la cuve pour transfert. L'autre tuyau sert au refoulement et va soit dans la cuve pour le remplissage, soit dans une autre pour transfert.

Voilà, c'est tout pour la partie présentation. A suivre, quelques observation un peu plus critiques mais toujours constructives.

Nicolas.
Acheter chinois tue nos emplois.
Mon avatar: Doc Brown, l'inventeur fou de Retour vers le futur ( Christopher Lloyd )
  • Liens sponsorisés



02-07-2017 à 08:39:00
Voici donc la suite sur cette tonne à eau JP TE 1200, avec plus précisément quelques observations dont chacun tirera ses propres conclusions.

J'ai déjà parlé du joint qui ne tient pas sur le couvercle. C'est anecdotique et il suffit d'un tube de colle néoprène pour régler le problème. On peut juste s'étonner que ce ne soit pas collé d'origine.

Je dois vous raconter brièvement les circonstances de l'achat de cette cuve témoin: l'acheteur n'était pas dans son rôle habituel et a omis de lire la documentation commerciale stipulant que la pompe et autres accessoires sont des options. La tonne a donc été livrée nue. "Ouais, je la remplis comment maintenant" ? 1200 litres au seau ça va prendre du temps...
La pompe est donc commandée, puis livrée, puis installée? puis... pas raccordée. Il manque le kit de raccordement. "Bon, je fais comment, maintenant" ? Pour faire court, j'ai dépouillé une ancienne pompe de ses tuyaux, et ça donne le système décrit dans la première partie, vous conviendrez que ce n'est pas le plus pratique. Le kit de robinetterie est donc commandé après moult discussions et difficulté à trouver localement des raccords en DN50.
Le kit finit par arriver... en DN40 !!!
"Ouais, heu..." et l'histoire s'est arrêtée là. J'ai quelques raccords, un détendeur et des colliers que je ne peux pas utiliser car je n'ai toujours pas d'adaptateurs 40-50 ni tuyaux DN40.
Je ne sais pas qui a merdé dans cette histoire, mais recevoir du DN40 sur un équipement DN50, je ne comprends pas. Méfiez-vous et soyez précis dans vos commandes et surtout faites des réclamations claires en cas de problème.

Venons-en donc à la pompe proprement dite.
C'est un modèle chinois neuf, livré sans huile, non testé. Une fois faites la mise en place et la préparation, la pompe est mise en eau et mise en service. Moteur neuf donc rodage, les premiers remplissages se font au ralenti. Quand l'ensemble a tourné plusieurs heures (ça prend du temps quand on ne fait que quelques remplissages par mois), le régime est augmenté à sa valeur nominale et le travail devient plus rapide (l'opérateur semblait pourtant apprécier le temps libre ).
Et un jour, je passe devant la pompe et un détail attire mon attention. Un bout de métal repose sur la plaque support de la pompe. Je vais pour le jeter mais ce morceau m'intrigue, on dirait une paroi de carter, étrangement mince au demeurant. Instinctivement, je regarde la pompe de plus près et j'y découvre un trou béant dans le bas moteur. La bielle est cassée, le piston a disparu !!!
Interrogé, l'opérateur dit que la moteur a calé, il croyait être en panne d'essence mais comme la cuve était pleine il n'a pas eu besoin de redémarrer. J'imagine que ça a dû faire un bruit différent d'un moteur qui cale mais bon...
Les tractations pour faire comprendre le problème et faire jouer la garantie ont été épiques comme vous l'imaginez avec du matériel de cette origine mais JP Construction a finalement accepté le remplacement. A ce jour, la pompe de substitution va bien, il faut dire qu'elle n'est jamais montée au régime maxi, les remplissages se font à peu près au quart de celui-ci.
Du fait de l'absence de kit robinetterie, la pompe ne sert qu'aux transferts dans des cuves de stockage et pas à l'arrosage, elle est donc peu sollicitée.

La capacité de 1200 litres, pour donner un ordre d'idée, c'est justement celle des fameuses cuves en plastique sur palette. Si la cuve est bien remplis à déborder au trop-plein, on peut remplir une cuve en plastique à ras bord en aspirant par le trou d'homme avec une grosse crépine en plastique qui ne va pas bien au fond.

Rien d'autre à signaler depuis deux ans à part très récemment un souci qui m'est arrivé avec la roue jockey tombée suite à la rupture de la goupille de la poignée.

C'est heureusement arrivé lors d'une manœuvre de stationnement et la roue n'a pas frotté au sol. Le mystère est que si la goupille a cassé, le métal de la poignée est également arraché au bord du perçage. C'est vrai que je serre assez fort pour que la roue ne se desserre pas en route et redescende mais je n'ai quand même pas assez de force pour faire arracher le métal à ce point, même si c'est une goupille fendue, et je ne m'explique pas l'origine du problème.
Soyons précis, la tige filetée était bien en position rentrée et j'ai dû la dévisser pour la remettre en place au-delà de la zone de serrage du galet. La roue n'a donc pas frotté au sol, il n'y a d'ailleurs de trace ni sur le sol en terre où ça s'est produit ni sur la roue.
J'ai réparé avec une vis faute de goupilles Mécanindus à disposition. Pour remettre toute la tige en position alors que la cuve est pleine, il a fallu dévisser la fixation de la roue jockey. Les vis sont en 17, les écrous en 16 ET en 17, allez savoir pourquoi.

Côté ergonomie, je dois rapporter un petit détail qui pourrait paraître insignifiant mais auquel je suis confronté régulièrement. Je n'ai pas de roue de secours mais s'utilise son support de manière détournée pour caler un escabeau (maintenu par une sangle) utilisé pour arroser en hauteur (tout se fait à l'arrosoir puisque le kit de robinetterie ne convient pas). Or, ce support de roue de secours, qu'il soit utilisé pour la roue ou pour mon escabeau, se trouve du côté route et c'est un peu dangereux à utilise. Je crois comprendre qu'une option de montage de pompe sur le côté droit empêcherait de déplacer ce support sur certaines dimensions de tonnes, mais ce n'est pas le cas ici. Si quelqu'un chez JP Construction me lit...

Ma conclusion, forcément provisoire, c'est que globalement l'expérience est satisfaisante et que les problèmes rencontrés ne sont pas liés à la tonne elle-même ni à son constructeur. A part la pompe, c'est du bon matos.

Nicolas.

Acheter chinois tue nos emplois.
Mon avatar: Doc Brown, l'inventeur fou de Retour vers le futur ( Christopher Lloyd )
07-07-2017 à 04:25:51
Bonjour,

Par souci d'honnêteté, je me dois de corriger une des mes observation précédentes sur mon problème avec la roue jockey:
Ma réparation de la goupille remplacée par une vis n'a pas tenu et j'ai cassé la vis en serrant la roue en position haute (pour éviter le problème très courant de la roue qui redescend car mal serrée et qui finit par traîner au sol).
Cette fois, je me suis dépanné avec une petite goupille beta qui trainait par là, donc peu de serrage et maintien avec les tuyaux.
J'ai déjà vu un gars maintenir la poignée avec un tendeur car ça lui est arrivé plusieurs fois d'abîmer sa roue jockey, et j'en ai vu quelques-unes de ratatinées sur les parkings. D'où mon habitude de serrer, visiblement un peu trop. Seulement, je ne veux pas me retrouver avec un tendeur sur la poignée, ça fait trop rafistolage. Ça me donne une idée mais je n'ai pas le temps de la développer pour l'instant, je devrai un faire un prototype et le tester avant de le présenter.

Nicolas.

Acheter chinois tue nos emplois.
Mon avatar: Doc Brown, l'inventeur fou de Retour vers le futur ( Christopher Lloyd )
  • Liens sponsorisés