ARTS & MACHINERIES

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Bobcat 753 chargeuse

18-03-2014 à 05:56:47
Bonjour,

J'utilise de temps en temps une petite chargeuse hydraulique Bobcat 753 pour le boulot, j'ai déjà eu quelques surprises avec, et au vu du succès du sujet sur les tracteurs Kubota BX2350, je pense qu'il pourrait être intéressant de parler de l'entretien de cet engin de la même façon.

Voici l'engin dans sa configuration de base avec godet:

Je ne connais pas l'historique de cet engin précis, c'est un modèle d'ancienne génération qui doit avoir pas loin d'une vingtaine d'années. Il est utilisé par un service technique communal, mais uniquement de façon très ponctuelle et n'a qu'environ 1300 heures de fonctionnement au compteur.
Pour son malheur, cet engin a été stocké quelques temps dans un local contenant du sel de déneigement et il est stocké depuis au moins 5 ans dehors, non abrité ! La corrosion est donc omniprésente malgré une usure relativement faible.
Autre malheur pour cette machine: très peu utilisée, elle est encore moins bien entretenue, faute de temps et surtout de connaissances en l'absence de documentation. Un distributeur de la marque, à proximité, ne semble pas très enclin à aider les utilisateurs à faire leur propre maintenance...

Toujours est-il que c'est un outil très précieux qu'on est bien content d'avoir sous la main quand des travaux lourds se présentent.
Dans sa version de base avec godet, ce n'est qu'une chargeuse sur roues, prévue uniquement pour charger des matériaux en vrac dans une benne de camion. La hauteur de levée est limitée à ce genre d'utilisation. Les roues limitent fortement la puissance disponible et on ne peut pas espérer faire du terrassement: ça patine dur et on s'embourbe facilement. Pour niveler un terrain, il faut un engin sur chenilles.

La grande force de ce type d'engins est sa polyvalence grâce aux accessoires innombrables qui peuvent se monter à la place du godet par un système d'attache rapide "Bob-Tach". On aura l'occasion d'en voir à l’œuvre dans de prochains messages.

Si vous possédez ou utilisez un 753, ce sujet est pour vous, n'hésitez pas à partager votre expérience. Pour d'autres modèles, ouvrez un autre sujet.

Cordialement,
Nicolas.

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30-03-2014 à 06:58:32
Bonjour,

Voici par exemple un problème rencontré en tout début d'un chantier, bloquant tous les intervenants sur place dès le premier jour...

L'engin est utilisé ce jour là pour soulever une douzaine de jardinières et les placer sur une remorque afin de libérer la place pour des travaux. Les entreprises attendent "au cul de l'engin". La première se passe bien mais impossible de lever la seconde, plus de puissance. Contrôle du niveau d'huile hydraulique, un peu bas, pas critique mais rajout pour assurer le coup, nouvel essai, toujours pas de puissance et un bruit anormal. Au bout de quelques instants à essayer de localiser la source du bruit, une alarme retentit et le moteur s'arrête. Le code d'alarme n'est pas dans le petit livret à bord, je vais donc voir dans le compartiment moteur mais je ne le connais pas bien et n'y vois pas grand chose, il est encore tôt et la lumière manque.

Ce n'est que par le plus pur hasard que je remarque un adhésif dans le capot qui parle justement du code d'erreur affiché, il me reporte au capteur de la courroie de transmission. Le capteur ne dit rien, le connecteur est correct, le fil semble en bon état, peut-être une panne interne, je regarde comment s'ouvre le carter de courroie pour en savoir plus et le choc: un bout de ferraille a traversé le carter de courroie, laissant craindre de très gros dégâts !

Une baladeuse est arrivée entre temps et en regardant de plus près, c'est le galet tendeur qui se trouve à en endroit vraiment anormal, d'ailleurs, il est sorti à la main. la carter démonté, il apparaît que c'est la platine qui porte l'axe du galet qui est cassée, pas d'autre dégâts apparents (soulagement évident).

Ici, le galet a déjà été retiré de l'axe.

Si on regarde la conception de cette pièce, on remarque que la cassure s'est produite au point le plus faible de la platine, de part et d'autre du trou recevant l'axe soudé. Sous la pression du chantier, pas question d'attendre d'aller chercher une nouvelle pièce, le godet était posé au moment de la panne et l'engin ne peut pas être déplacé, il faut réparer au plus vite.
La platine est donc soudée après préparation de sérieux chanfreins permettant une pénétration à cœur du bain de fusion. Le cordon est meulé uniquement sur les zones d'emboîtement et au passage du galet puis l'ensemble est remonté et remis en place.

La tension de la courroie est faite en forçant la platine au pied de biche car je n'ai pas trouvé d'autre moyen.
J'apprendrai plus tard que la pièce a fortement évolué depuis cette version et que le galet est maintenant oscillant avec un dispositif de réglage à excentrique. Prix annoncé 279 euros.
Pour l'instant, ça tient avec la soudure...

Le dépannage a pris à peu près une heure du fait de la proximité du chantier et de l'atelier et les préparatif ont pu être repris sans préjudice aux délais.

Cordialement,
Nicolas.

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01-06-2014 à 10:22:51
Bonjour,

Quelques mots pour parler d'un accessoire terriblement utile: la pelle rétro 923S. C'est un modèle ancien, il est évidemment remplacé depuis par de nouvelles références, mais il rend des services inestimables !


Cet accessoire se fixe en partie sur l'attache bob-tach que l'on manœuvre ensuite pour amener l'attache supérieure sur les boules d'attelage devant la cabine qui soutiennent le poids de l'ensemble et empêchent les mouvements latéraux et de bascule pendant le travail et le transit.

Les leviers de commande sont disposés sur une platine rabattable, une sécurité empêche les mouvements en position relevée.

L'utilisation de cet accessoire nécessite le verrouillage de l'alimentation hydraulique, à la fois par le bouton sous le panneau d'affichage et par la commande au levier droit. Le bouton de ce levier obligeait garder une main dessus et a fini par lâcher. Il a été remplacé par un domino qui permet de travailler avec les deux mains sur les leviers et fait gagner un temps fou bien que l'engin n'ait pas le débit et/ou la puissance nécessaire pour faire certains mouvements en simultané.

J'en reviens au système d'attache sur les boules: les chapes sont équipées d'un système de blocage à vis et volant carré. Il semble que les vis souffrent à chaque emboîtement et déboîtement, le système étant forcé au passage avec pour effet d'abîmer le filetage de la vis. Celle-ci ne peut plus être serrée à fond et l'accessoire n'étant plus immobilisé, on entend des grincements signifiant que les efforts ne sont pas appliqués correctement sur la structure et on peut craindre de la casse à terme. Ces vis sont malheureusement en pas américain et ne peuvent être remplacées par les premières vis venues, d'autant plus que les volants carrés formant écrou ne sont plus détaillés... Mieux vaut donc remplacer ces vis dès que le serrage paraît insuffisant.
Dans le pire des cas, il est toujours possible de remplacer vis et volant par un simple boulon métrique, mais on perd alors la sécurité contre le desserrage.


J'ai rencontré un incident relativement banal sur du matériel de chantier: une fuite sur le flexible hydraulique d'alimentation. Heureusement qu'il y a des tresses de sécurité autour de ces flexibles, sans quoi j'aurai pu être blessé par le puissant jet d'huile. Je ne peux que regretter que ces gaines de protection soient systématiquement trop courtes. Peut-être que ça rétrécit ?


A part ça, je suis bien content de pouvoir disposer de cet outil qui permet d'ouvrir des tranchées dans des sols difficiles et épargne bien de la fatigue pour creuser et manutentionner des objets lourds tels une chambre télécom par exemple.

Nicolas.

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30-06-2014 à 06:26:39
Bonjour,

Depuis quelques temps, l'inverseur de la poignée droite ne fonctionnait plus et avait été shunté avec un domino (la gâchette avait disparu depuis longtemps mais on pouvait s'en passer). Cela permettait d'utiliser un accessoire hydraulique à alimentation continue (pelle rétro) mais pas en alimentation alternée avant-arrière (tarière). Une poignée de rechange étant à disposition, on m'a expliqué qu'elle n'avait jamais été posée faute de savoir comment ouvrir l'engin ! Vu le boulot que j'avais à faire, j'ai préféré investir du temps dans la maintenance...
Pour ceux qui ne le savent pas, il y a tout simplement deux écrous à dévisser dans les angles avant de la cabine, celle-ci peut alors être relevée. une béquille de sécurité est censée la maintenir en position haute mais cela laisse un accès malaisé alors qu'elle peut aller bien plus loin. L'utilisation d'une cale en bois laisse bien plus d'espace pour travailler mais il faut bien prendre garde à la bloquer correctement, quitte à lui ajouter des éléments.


L'intérieur du compartiment fait peine à voir, des années sans entretien stocké à l'extérieur ont fait beaucoup de dégâts. La conception même de l'engin a sa part de responsabilité puisque les blocs distributeurs hydrauliques, les plus atteints, sont en contact permanent avec de la mousse qui s'imbibe d'eau à chaque pluie...

En explorant un peu ce compartiment, je remarque une plaque métallique au fond (en gris au centre en haut de la photo, au bout des tringleries), sur lesquelles se trouvent 4 vis cruciformes mal serrées. Cette plaque sert visiblement à mixer les commandes des leviers (avant-arrière-droite-gauche), et le jeu provenant de ces vis mal serrées peut expliquer que l'engin a tendance à avancer de travers au point de devoir compenser en permanence pour avancer droit. Je serre les vis et verrai le résultat plus tard.

Revenons à la poignée de commande. Son faisceau électrique traverse le tube du levier et est fourni sans connecteur, qui ne passerait pas le tube. Il faut donc soigneusement repérer les fils avant de couper l'ancien faisceau pour l'extraire et placer le nouveau. La récupération du connecteur nécessite un démontage prudent: retrait du "presse-étoupe", utilisation d'un clou pour escamoter le clip de chaque contact et les repousser hors du logement.

Le remontage ne pose pas de problème, dans mon cas j'ai juste ajouté une pulvérisation de produit spécial contact. Les connecteurs sont sensés être étanches mais ça ne fait pas de mal.
D'ailleurs, le connecteur de l'autre poignée n'était pas branché, ce que je corrige après pulvérisation également.

Après un bon coup de nettoyage et une pulvérisation de dégrippant sur les parties rouillées, je redescends la cabine puis procède aux essais.

La tarière fonctionne donc normalement, l'inverseur envoie bien les ordres avant-arrière quand le circuit hydraulique accessoire est activé mais pas quand il est verrouillé (deuxième appui sur le bouton sous l'afficheur). Dans cette configuration, c'est la gâchette qui agit: une impulsion, la tarière tourne, une deuxième impulsion, elle s'arrête. On n'a donc pas besoin de maintenir l'inverseur pendant tout le travail mais il reste fonctionnel bien qu'il soit préférable de ne pas l'utiliser quand la gâchette est activée. Pratique.
Par contre, l'autre poignée, malgré le branchement du connecteur, ne réagit pas: l'inverseur présente le même comportement que le premier avant qu'il ne casse... J'ignore donc s'il sert à la même commande ou à autre chose (sa gâchette active le klaxon).

Pour finir, la conduite bénéficie également d'une très nette amélioration, le jeu des vis de la platine de mixage avait bien pour effet de faire avancer l'engin de travers, la situation est maintenant quasiment normale.

Intervention effectuée à 1306 heures.

Cordialement,
Nicolas.

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23-06-2015 à 05:56:17
Bonjour,

La machine me sert peu souvent, mais quand c'est le cas, c'est généralement pour s'épargner du travail physique et gagner du temps. Et parfois, c'est le moment que choisit la mécanique pour s'y opposer.

L'objectif était de creuser un trou à la tarière pour poser un panneau. dépose du godet, attachement et connexion de la tarière, et en partant, tâche d'huile hydraulique au sol, dépose vite-fait de la tarière et arrêt.

La cabine relevée montre qu'une des tuyauteries rigides, fortement corrodée, a fini par se percer. Cette corrosion est dûe à un garage près d'un tas de sel de déneigement puis en extérieur sans abri !

Le jet d'huile a traversé le compartiment et aspergé le côté opposé, l'écoulement a eu un peu de mal à se faire à cause du fond fermé de l'engin. La fuite s'est poursuivie même à l'arrêt, ne l'aissant d'autre choix que de collecter dans un bac d'absorbant car hors de question de réemployer cette huile.

L'engin date de 1981 et les pièces d'origine ne sont plus toutes suivies. C'est notamment le cas de cette tubulure qui peut heureusement être remplacée par un flexible. Un dépanneur a vite réglé cette panne malgré un accès plutôt difficile. L'autre extrémité se trouve derrière le filtre à huile et alimente le flexible du radiateur. La dépose du filtre et de son support nécessite la déconnexion d'une autre tubulure rigide à vidanger au préalable avec deux bacs de faible hauteur et des chiffons pour ne pas salir plus le moteur.


Une fois le tout remonté, de l'huile neuve est introduite dans le réservoir, avec une bouteille d'eau découpée et séchée en guise d'entonnoir car l'emplacement du bouchon de remplissage est vraiment nul, il faut le dire.

L'aventure ne s'arrête pas là car l'utilisation d'un "kit filtres" fait qu'on en profite pour faire aussi les filtres à air et à carburant.
S'il n'y a pas de difficulté pour remplacer les filtres, il est nettement plus difficile de réamorcer le circuit de gas-oil car il n'y a ni poire ni pompe ! Il faut qu'un assistant démarre le moteur et pendant ce temps là ouvrir un robinet de purge entre la rampe de retour d'injecteurs et la pompe d'injection. Cette opération ne marche pas du premier coup, loin de là, il a fallu deux charges complètes de la batterie pour y arriver !
Ce n'est clairement pas une opération que l'on peut faire seul au bord d'un champ...

Cordialement,
Nicolas.

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05-01-2016 à 06:05:53
Bonjour,

Juste quelques mots pour donner des nouvelles du support de galet tendeur dont la réparation a été décrite dans un précédent message.

La pièce n'avait évidemment pas été remplacée et a fini par casser en pleine activité. Comme j'étais en congés, les collègues n'ont eu d'autre choix que de faire intervenir le technicien du distributeur local, qui par chance avait la pièce en stock. Le remplacement a été très rapide et le travail a pu reprendre.
Je suis doublement satisfait de cette situation: ma réparation a quand même tenu pas mal de temps (tant que c'était moi qui utilisais l'engin, en douceur), et le remplacement par une pièce neuve fait que la fiabilité est améliorée et constitue un minimum d'entretien.

En conclusion, on peut attendre d'une telle réparation de pouvoir travailler quelques heures en attendant l'arrivée d'une pièce neuve, qui plus est de conception améliorée...

Nicolas.

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02-07-2017 à 10:17:23
Bonjour,

J'ai beaucoup de retard dans mes retours d'informations, en voici.

Au retour d'un chantier, le moteur cale et il n'est plus possible de le redémarrer. Il faut bien avouer que la batterie a du mal (pourtant elle ne date que de 2014) et il est déjà décidé de la remplacer. Dès que la neuve arrive, force est de constater que le moteur ne part toujours pas malgré le plus de pêche au démarreur. Pourtant, on sent bien qu'il ne demande que ça et un défaut d'arrivée de carburant commence à être suspecté (le plein est fait).
Comme une crépine encrassée a été détectée peu de temps avant sur un tracteur du service, je vérifie le préfiltre et je souffle dans la tubulure. J'entends bien les bulles dans le réservoir et sens la pression qui monte puisque le bouchon est fermé. Malheureusement, je n'ai alors pas moyen de faire revenir le carburant, j'en suis au point de départ.
La consultation d'un agent Bobcat local m'apprend que le préfiltre n'a rien à faire dans le circuit de carburant, il est monté à la place d'une poire d'amorçage qui me fait effectivement cruellement défaut. Je comprends qu'un bricoleur a dû avoir un problème avec la poire d'origine et l'a remplacée par un filtre pour raccorder les tubulures. Ce genre de bidouille est bon pour se dépanner mais il faut ensuite remédier correctement au problème en remettant les bonnes pièces à leur place. Ce qui est désormais fait après la commande et l'installation d'une poire neuve.
Malheureusement, le problème n'est toujours pas résolu. J'ai beau pomper sur la poire,, le carburant n'arrive toujours pas et il ne sort que de l'air par la purge de la pompe d'injection.
Le coupable est donc au niveau de la prise de carburant dans le réservoir.
L'accès à cette prise est assez difficile, il faut soulever la cabine et l'endroit est particulièrement inconfortable d'accès. Des tubes du circuit hydraulique gênent le passage des pinces et il faut chasser le bouchon au tournevis plat sans l'abîmer. N'essayez pas juste pour voir, c'est pas vraiment fun...
Le démontage fait apparaître la cause: le tube plongeur est cassé et la crépine l'a entraîné au fond du réservoir. Cela confirme les observation précédentes: pas d'obstruction mais impossibilité de prendre du carburant, seul l'air passe. Pour être plus précis, il s'agit du vieillissement du tube souple qui, baignant dans le fuel depuis 1981 pour cet engin, a durci et est devenu cassant. Le dernier fragment de ce tube est parti en miettes en séchant.

Le remplacement se fait par un lot de pièces complet qui correspond tout-à-fait au besoin: crépine, tube plongeur et colliers à ressort à poser sur le bouchon passe-cloison.
dès que tout est refermé, autant dire que l'amorçage à la poire se fait très vite et que l'engin démarre très bien.
Pourvu que ça dure... ;-)

Nicolas.

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02-07-2017 à 10:58:19
Quelques semaines après le remplacement du plongeur du réservoir de gas-oil, un autre problème apparaît. Une alarme sonore retentit et l'afficheur indique le code d'erreur d'un étranglement trop important au niveau du filtre à air extérieur (le filtre intérieur ne craint presque rien).
Pour se sortir du chantier, un coup de soufflette et ça repart...pour moins de deux heures. Même alarme, même remède, mais le filtre est vraiment noir. En fait tout le secteur du compartiment moteur autour du filtre se trouve être noirci par de la suie issue d'une cassure dans le pot d'échappement.
Celui-ci est en triste état et même la sortie est corrodée à la soudure et menace maintenant de tomber.


Un silencieux neuf est donc approvisionné et remplace l'ancien.
Le plus difficile est bien sûr de retirer le collier du tube de liaison et de déboîter ce dernier. Dégrippant pour le collier, arrachage à la pince pour la collerette du vieux silencieux.
Deux vis aux pattes d'extrémités du silencieux suffisent à la fixation. A la repose, pousser à fond les vis vers le haut de la lumière dans le châssis.
L'opération est sans difficulté particulière mais le modèle du silencieux a été modifié et le tube de sortie est plus incliné (probablement pour ne pas capter l'eau de pluie comme l'ancienne version). Cela oblige à découper à la disqueuse une partie de la protection sur le capot ainsi que ce dernier qui frotte sur la sortie.
L'étanchéité étant retrouvée, les émanations d'échappement sont évacuées à l'extérieur du compartiment moteur où le filtre à air ne les aspire plus.

Nicolas.

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19-08-2018 à 08:05:59
Bonjour,

Pour un engin qui est peu utilisé, chaque sortie est une occasion potentielle de panne. Cette fois, un bruit dans le compartiment moteur vite suivi d'une alarme de surchauffe moteur cause un arrêt immédiat et le diagnostic est relativement simple: courroie accessoires cassée.
La présence de liquide de refroidissement au sol sera finalement expliquée par un niveau trop élevé dans le vase d'expansion qui a fini par déborder. Vérification faite, pas de fuite aux durits.

Première mésaventure avec la commande de la nouvelle courroie. L'engin ayant des numéros de série modifiés sur ses plaques, il y a souvent confusion dans les références. Ainsi, la courroie livrée par le magasin du concessionnaire est trop courte. C'est l'atelier qui a trouvé la solution, son système de recherche est plus détaillé et a pu faire la différence grâce à quelques chiffres encore lisibles sur la vieille courroie.

Le remplacement de la courroie nécessite la dépose du vase d'expansion (accroché par du fil de fer au capot, sans le débrancher). Ensuite, dépose du carter de protection, étonnamment blindé par rapport à celui de la courroie de pompe hydraulique... Pour enlever ce carter, la tringle de commande de régime moteur doit être dévissée à la rotule.


Plus difficile, et de loin, est l'accès au réglage de tension de l'alternateur.
Non seulement il faut avoir de petites mains, mais aussi de petits outils tellement c'est encombré par là.
Je n'ai pu débloquer l'écrou qu'en forçant sur la poignée du petit cliquet avec une clé à œil coudée ! Et encore, un cran à la fois car il n'y a pratiquement pas de débattement, en tenant la douille pour passer chaque cran.


Pour le remontage, c'est évidemment l'inverse, il y a juste le réglage de tension à faire à l'aide d'un tournevis glissé dans la lumière. A moins d'avoir de l'aide, seul il faut tendre,serrer un peut, retendre, resserrer, etc, jusqu'à attendre une tension satisfaisante. A noter qu'en service, cette courroie bouge quand même beaucoup.

Quant à la courroie cassée, son état et sa rigidité laissent supposer qu'elle était d'origine, soit 1991.


Après ça, c'est reparti !

Cordialement,
Nicolas.

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15-07-2019 à 16:02:55
bonjour ,je me présente Gus , responsable maintenance a vierzon. je viens vers vous car j'ai un soucis sur mon bobcat 753 qui n'a que 1200 h au compteur.
je n'ai plus de pression hydraulique du coup il se met a biper pendant 10 secondes puis le moteur se coupe.
le niveau d'huile est parfait . les vidanges et remplacement des filtres a été éfectuer a 960 heures.
et il n'y a aucune fuite. aucun bruit anormal.
je suis bloqué.
merci par avance.
16-07-2019 à 21:09:56
Bonjour Gus, bienvenue ici !

L'engin dont j'ai présenté les problème jusqu'ici a changé de mains récemment, je n'ai plus la possibilité d'aller voir sur l'engin et je travaillerai donc uniquement sur mon expérience et mes souvenirs (ce qui peut être très limité).
Je précise également qu'il s'agissait d'un engin de 1991 avec commandes du bras/godet aux pédales et déplacement aux leviers, contrairement aux modèles plus récents.

En ce qui me concerne, la perte de pression hydraulique a toujours été liée à la courroie de transmission entre moteur et pompe. Cela se passe sous le cartes en plastique noir à gauche du moteur.
Au début c'était surtout une perte de tension à cause de la fixation cassée du galet tendeur. après j'ai eu des desserrages, puis à nouveau de la casse du support de galet. Lorsqu'il y a casse à plein régime, la courroie se fait parfois coincer dans les poulies et peut même être coupée.
Normalement, l'engin est capable de détecter ce problème et l'affichage doit indiquer un code d'erreur pendant les bips. Je n'ai malheureusement plus le livret non plus... certains codes étaient rappelés sur un adhésif dans la porte du compartiment moteur.

Voilà, sans fuite ni bruit, c'est le seul truc qui me vient à l'esprit. Je ne sais pas s'il y a quelque part dans le circuit un clapet qui aurait pu rester coincé, alors il faut commencer par aller voir du côté de la transmission, si al courroie est bien là, dans les gorges des poulies et bien tendue.

Bien cordialement,
Nicolas.

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