Bonjour,
Depuis quelques temps, l'inverseur de la poignée droite ne fonctionnait plus et avait été shunté avec un domino (la gâchette avait disparu depuis longtemps mais on pouvait s'en passer). Cela permettait d'utiliser un accessoire hydraulique à alimentation continue (pelle rétro) mais pas en alimentation alternée avant-arrière (tarière). Une poignée de rechange étant à disposition, on m'a expliqué qu'elle n'avait jamais été posée faute de savoir comment ouvrir l'engin ! Vu le boulot que j'avais à faire, j'ai préféré investir du temps dans la maintenance...
Pour ceux qui ne le savent pas, il y a tout simplement deux écrous à dévisser dans les angles avant de la cabine, celle-ci peut alors être relevée. une béquille de sécurité est censée la maintenir en position haute mais cela laisse un accès malaisé alors qu'elle peut aller bien plus loin. L'utilisation d'une cale en bois laisse bien plus d'espace pour travailler mais il faut bien prendre garde à la bloquer correctement, quitte à lui ajouter des éléments.
L'intérieur du compartiment fait peine à voir, des années sans entretien stocké à l'extérieur ont fait beaucoup de dégâts. La conception même de l'engin a sa part de responsabilité puisque les blocs distributeurs hydrauliques, les plus atteints, sont en contact permanent avec de la mousse qui s'imbibe d'eau à chaque pluie...
En explorant un peu ce compartiment, je remarque une plaque métallique au fond (en gris au centre en haut de la photo, au bout des tringleries), sur lesquelles se trouvent 4 vis cruciformes mal serrées. Cette plaque sert visiblement à mixer les commandes des leviers (avant-arrière-droite-gauche), et le jeu provenant de ces vis mal serrées peut expliquer que l'engin a tendance à avancer de travers au point de devoir compenser en permanence pour avancer droit. Je serre les vis et verrai le résultat plus tard.
Revenons à la poignée de commande. Son faisceau électrique traverse le tube du levier et est fourni sans connecteur, qui ne passerait pas le tube. Il faut donc soigneusement repérer les fils avant de couper l'ancien faisceau pour l'extraire et placer le nouveau. La récupération du connecteur nécessite un démontage prudent: retrait du "presse-étoupe", utilisation d'un clou pour escamoter le clip de chaque contact et les repousser hors du logement.
Le remontage ne pose pas de problème, dans mon cas j'ai juste ajouté une pulvérisation de produit spécial contact. Les connecteurs sont sensés être étanches mais ça ne fait pas de mal.
D'ailleurs, le connecteur de l'autre poignée n'était pas branché, ce que je corrige après pulvérisation également.
Après un bon coup de nettoyage et une pulvérisation de dégrippant sur les parties rouillées, je redescends la cabine puis procède aux essais.
La tarière fonctionne donc normalement, l'inverseur envoie bien les ordres avant-arrière quand le circuit hydraulique accessoire est activé mais pas quand il est verrouillé (deuxième appui sur le bouton sous l'afficheur). Dans cette configuration, c'est la gâchette qui agit: une impulsion, la tarière tourne, une deuxième impulsion, elle s'arrête. On n'a donc pas besoin de maintenir l'inverseur pendant tout le travail mais il reste fonctionnel bien qu'il soit préférable de ne pas l'utiliser quand la gâchette est activée. Pratique.
Par contre, l'autre poignée, malgré le branchement du connecteur, ne réagit pas: l'inverseur présente le même comportement que le premier avant qu'il ne casse... J'ignore donc s'il sert à la même commande ou à autre chose (sa gâchette active le klaxon).
Pour finir, la conduite bénéficie également d'une très nette amélioration, le jeu des vis de la platine de mixage avait bien pour effet de faire avancer l'engin de travers, la situation est maintenant quasiment normale.
Intervention effectuée à 1306 heures.
Cordialement,
Nicolas.